Le 12 août 1999, quelque 300 producteurs de lait de brebis en colère, dont des militants de la Condédération paysanne conduits par José Bové, avaient envahi le chantier du futur McDo de Millau, firme phare de la "bouffe industrielle", en réponse à une sanction américaine contre le roquefort "symbole d'une agriculture liée à l'environnement et à l'identité du terroir". Accusé d'avoir saccagé les lieux, une simple "action pacifique de démontage" selon les syndicalistes, José Bové et quatre autres militants de la Confédération paysanne et du Syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB) avaient été écroués. Au total, onze personnes avaient été mises en examen. Dernier à sortir de prison, José Bové avait été remis en liberté au bout de 18 jours.
Pendant des mois, les manifestations se sont multipliées aux cris de "McDo pas d'accord, Roquefort d'abord" ou "McDo à Millau, paysans au cachot". L'affaire a donné une impulsion décisive à la notoriété de José Bové et en a fait un emblème de l'altermondialisme dans les mois qui ont suivi, notamment au contre-sommet de l'OMC à Seattle en novembre 1999. Le 30 juin 2000, José Bové a fait de son procès celui de la mondialisation, sur fond de grand rassemblement citoyen à Millau, bénéficiant d'un important engouement médiatique et du soutien de nombreux syndicalistes, artistes et intellectuels. José Bové a été condamné pour "destruction en réunion" à trois mois de prison ferme, jugement confirmé en appel en mars 2001. Son pourvoi en cassation rejeté, il a été incarcéré à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) du 19 juin au 1er août 2002. Sept autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de 2.000 francs d'amende à deux mois de prison avec sursis.
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