Des travaux menés à la fin des années 90 ont prouvé que les animaux percevaient les conséquences de nature énergétique, protéique ou liées à l'encombrement physique des aliments.
« Ils perçoivent également leur intensité au niveau digestif et métabolique et modifient leurs choix alimentaires en conséquence. Ces apprentissages leur permettraient de sélectionner un régime équilibré et éventuellement de rectifier un déséquilibre alimentaire » souligne Cécile Ginane, de l’équipe "Relations animales" de l’Inra de Saint-Génès-Champenelle (63, Puy-de-Dôme).
Des expérimentations menées en laboratoire ont montré que les ruminants possédaient de bonnes capacités d'apprentissage. Or, au pâturage, les choix alimentaires parmi lesquels les herbivores sélectionnent leur régime sont nombreux. « Mais de récents travaux menés en 2008 remettent toutefois en question l'importance réelle des processus d'apprentissage dans la sélection alimentaire des herbivores pâturant des prairies complexes » détaillait-elle. Or, dans les couverts diversifiés, la multitude de choix représente une masse d’informations parmi lesquelles l’animal fait un choix.
L'animal catégorise les aliments
Les chercheurs supposent que l’animal scinde et catégorise les aliments et relie une catégorie à un effet appris. « Ceci démontre la capacité des herbivores à catégoriser les aliments. Il faut maintenant déterminer les caractéristiques végétales qui définissent les catégories sur lesquelles les animaux fondent leurs choix, et leur importance relative. »
Sur les couverts diversifiés (à ce sujet lire Comportement alimentaire des herbivores au pâturage - Dis-moi comment il mange, je te dirai comment il va en cliquant ICI), l’animal exprime des préférences qui ne sont toutefois pas figées dans le temps. En outre, leur intensité peut varier au cours de la journée ou entre des jours successifs. « La recherche d'un régime équilibré, d'un confort digestif comme la teneur en fibres du régime, voire un confort sensoriel ont été avancées pour expliquer ces comportements. » Ces informations pourraient ainsi être intégrées dans une stratégie de gestion des couverts comme par exemple une rotation des parcelles selon leur végétation.
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