Quels sont les effets réels d’une pâture continue sur la composition botanique de la flore d’une ancienne prairie semée ? Éléments de réponses suite à un essai mené en Suisse.
Des défoliations constantes (propres à la pâture continue) nuisent-elles au maintien des bonnes plantes fourragères ? La question a été posée par une équipe de chercheurs suisses travaillant sur la station de Changins. Au cours des cinq années de l’essai, les résultats montrent que la flore s’est finalement peu modifiée, « les principaux changements étant presque identiques » notent les expérimentateurs. La part des graminées a toutefois été augmentée dans les deux systèmes, « au détriment des autres dicotylédones ».
Quatre informations majeures
Quatre conclusions sont ressorties de cet essai :
- Le passage de la fauche au pâturage a permis d’améliorer la composition botanique d’une ancienne prairie semée avec un changement qui a notamment favorisé le ray-grass anglais et le pâturin des prés ; en effet, au cours des cinq années de l’essai, la part du ray-grass anglais (Lolium perenne) et du pâturin des prés (Poa pratensis) a augmenté de 23 % avec la pâture tournante et de 16 % avec la pâture continue.
- D’une façon générale, l’évolution de la végétation a été satisfaisante avec les deux systèmes de pâturage expérimentés
- La présence du pâturin commun explique le nombre élevé des talles dénombrés dans les deux systèmes. Cette graminée est aussi à l’origine de la densité un peu plus importante observée avec la pâture continue sur gazon court : 2 ans après le début de l’essai, des échantillons ont été prélevés dans les deux systèmes de pâturage afin de dénombrer les talles et les tiges par unité de surface. La densité du gazon était la plus élevée avec la pâture continue (22.000 talles/m² contre 18.000 talles/m² avec la pâture tournante), principalement parce que les talles de pâturin commun, qui représentent près de 70 % des talles relevés, étaient nettement plus nombreuses.
- Les deux systèmes de pâturage conviennent aux milieux bien arrosés de basse altitude et nécessitent des apports modestes en azote.
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