Est-ce la première fois où la majorité des syndicats du secteur agricole semblent d’accord ? D’accord pour dire que la baisse annoncée moyenne de 15% du revenu agricole est inacceptable (estimations diffusées mardi 16 décembre par le ministère de l’agriculture et de la pêche).
Tous les syndicats sont « d’accord » sur le maintien ou la création d’outil de régulation des marchés. « Les agriculteurs ont besoin de stabilité pour pouvoir investir et s’adapter » déclare la Fnsea dans un communiqué. « On peut tout faire dire aux chiffres mais il y a des tendances lourdes et le revenu des agriculteurs a baissé considérablement » argumente la Fnsea, en parlant des chiffres sur les revenus agricoles publiés par la commission des comptes de l'agriculture de la Nation.
« L’amer résultat de la dérive de la Pac »
![]() Attention risque d'avalanche sur les prix agricoles. Le drapeau à damiers est de sortie. (© Terre-net Média) |
Pour la coordination rurale, ces estimations, même si elles ne donnent pas de « vision réaliste de la situation », sont « l’amer résultat de la dérive de la Pac ». Et la Confédération paysanne estime que « les agriculteurs paient la facture d’une politique agricole calamiteuse ».
Du côté de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture (Apca), Luc Guyau réaffirme « la nécessité de maintenir ou de réinventer des instruments de régulation des marchés ». A court terme l’Apca souhaite que la « boîte à outils nationale» du bilan de santé de la Pac contribue à un « meilleur équilibre des aides entre les territoires et les productions ». Pour l’après 2013, Luc Guyau insiste sur « la responsabilité des chambres d’agriculture ». Les chambres « feront des propositions ».
Un plan « agriculture et agro alimentaire »
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« La Fnsea demande au gouvernement d’engager le plan « agriculture et agro alimentaire » », pour permettre au secteur de sortir de la « crise ». Les Jeunes agriculteurs de leur côté présente une alternative : la « contractualisation », qui à terme doit préserver le nombre d’agriculteurs en France.
La confédération souhaite « une autre répartition des aides » pour pallier les inégalités « insupportables ». De son côté, la coordination rurale attend au tournant le ministère de l’agriculture pour la redistribution des aides.
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