« La philosophie de l’après 2013 » est dans le cofinancement, déclare Jean-Paul Jamet. « Je pense que tout est écrit dans le bilan de santé de la Pac » explique-t-il, en dénonçant le démantèlement de la Politique agricole commune. La diminution des aides du premier pilier, et leur réorientation vers le second pilier, laisse envisager que l’avenir de la Pac est dans le second pilier. Un pilier orienté sur le cofinancement.
 Second pilier et cofinancement, un moyen pour conserver notre agriculture. (© Terre-net Média) |
Tout part d’un constat financier : « L’Europe continue à s’élargir, mais le budget n’augmente pas » affirme-t-il. « L’Europe n’avance pas » ajoute-t-il. Et son budget « ne peut que diminuer ».
Cette orientation a été confirmée, la semaine dernière par Petr Gandalovic : « Au-delà de 2013, la Pac devrait être moins chère, plus flexible et plus juste » (pour plus d'informations sur les propos de Petr Gandalovic et sur la future présidence européenne, cliquez ICI).
Le budget de l’Europe est d’environ 120 milliards d’euros. 37 milliards d’euros sont attribués au premier pilier, et 13 milliards au second. La France perçoit environ 8 milliards d’aides. Pour Jean Paul Jamet, la France finance sa politique agricole grâce au premier pilier. Elle ne peut le faire autrement, car le budget du ministère « est négatif ».
« Au-delà de 2013, la Pac devrait être moins chère, plus flexible et plus juste »
« L’avenir c’est ça », le seul moyen de maintenir la Pac c’est de cofinancer, dit-il en ajoutant que le cofinancement permettra de doubler les budgets alloués à l’agriculture. « Je ne vois pas pourquoi, il n’y a pas de mise en place de politique cofinancée et ce, sur le second pilier » en France, s’interroge--il.
« Si la France croit dans sa politique agricole, (…) et qu’elle croit que c’est une ressource pour l’économie » (agriculture, agro alimentaire et tourisme), elle doit intégrer ce principe de cofinancement dès à présent dans ses lignes budgétaires. « Si la France n’organise pas son budget sur le second pilier, nous allons prendre du retard. Il faut préparer l’agriculture française. »
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