"Nous avons la volonté de peser sur les abatteurs pour que les choses bougent et avancent" lors de la réunion de négociations prévue à Paris mercredi avec le Syndicat national de l'industrie des viandes (Sniv), a déclaré lundi soir à l'Afp Jean-Paul Goutines, de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (Frsea) des Pays de Loire. "On continue cette nuit et peut-être demain, et peut-être même la nuit suivante", a-t-il dit.
Dans l'ouest, plusieurs abattoirs sont bloqués depuis lundi matin: Soviba (Terrena) au Lion d'Angers (Maine-et-Loire), Charal (Bigard) à Cholet, Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), La Chataigneraie (Vendée) et Socopa (Bigard) à la Roche-sur-Yon et à Cherré (Sarthe). Charal a fait valoir que "l'entreprise achète à un prix du marché qu'elle ne maîtrise pas". "Ce sujet (du prix) concerne l'ensemble de la filière et la solution au mécontentement des éleveurs ne peut être apportée par l'entreprise seule", a estimé le groupe dans un communiqué.
En toute logique, les producteurs devraient être mieux rémunérés.
Charal a intégré en 2007 le groupe familial breton Bigard qui a pris en 2008 le contrôle du groupe coopératif Socopa avec l'objectif de devenir un "leader européen en viande bovine et national en viande porcine". "La façon dont Bigard applique les accords interprofessionnels n'est pas satisfaisante. Nous avons souvent des problèmes avec eux", a affirmé M. Goutines. "Plus on est leader sur un marché, plus on se doit d'être exemplaire par rapport à la filière", a-t-il estimé. "Il y a moins d'importations du Brésil, la production européenne est moins importante. En toute logique, les producteurs devraient être mieux rémunérés. Or, ce n'est pas le cas et les charges augmentent", a souligné le représentant syndical.
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