La réunion entre industriels et producteurs n'a pas abouti à un accord sur le prix du lait, mais une prochaine rencontre aura lieu mardi, a-t-on appris jeudi auprès de l'Association de la transformation laitière (Atla) qui regroupe les industriels du secteur.
![]() Une nouvelle réunion mardi (© TNM) |
"Il n'y a pas eu d'accord, mais on progresse et une prochaine réunion aura lieu mardi", a déclaré à l'AFP Jehan Moreau, directeur de la Fédération nationale des industries laitières (FNIL), l'une des composantes de l'Atla. Les représentants de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), partie prenante aux négociations, n'étaient pas joignables en fin d'après-midi.
Alors qu'aucune des deux parties ne s'attendait à conclure un accord dès cette rencontre, les producteurs sur le terrain ont poursuivi jeudi leur mobilisation dans l'Ouest, le Sud-Ouest et l'Est de la France en bloquant laiteries et camions dans l'attente de l'issue des négociations.
La mobilisation a été particulièrement forte dans la Sarthe où des camions des laiteries Bel, Lactalis, Sodiaal et CLE Bongrain ont été bloqués. Dans le Maine-et-Loire, la quasi-totalité des camions laitiers ont été immobilisés par des éleveurs en colère, selon les syndicats FDSEA et JA. En Normandie et en Seine-Maritime, les producteurs ont installé des barrages devant des laiteries tandis que les mots d'ordre d'actions étaient suspendus dans les départements bretons, ainsi qu'en Vendée et Loire-Atlantique. En Alsace et Lorraine, les producteurs ont aussi suspendu leurs actions mais les franc-comtois ont pris la relève. En Midi-Pyrénées et Haute-Garonne, les éleveurs ont manifesté dans les rayons laitiers de grandes surfaces.
Pas de détails
Le responsable de la FNIL n'a pas souhaité donner de détails sur le contenu de la réunion mais a fait état d'une "prise de conscience très forte des producteurs" sur la baisse des prix des produits industriels tirés du lait, comme la poudre de lait dont les cours se sont effondrés sur les marchés mondiaux. Il n'a pas voulu confirmer si les industriels restaient toujours sur leurs positions, notamment une baisse du prix du lait pour le 4e trimestre entre 40 et 70 euros (-12% et -20%). Des propositions qui ont toujours été rejetées par les producteurs qui mettent en avant la hausse de leurs charges, d'environ 20% sur un an. "C'est compliqué de donner des détails", a déclaré M. Moreau. Mais il a tenu à souligner que même si le prix du lait baisse pour le 4e trimestre, il aura "augmenté de 18%" en 2008, après trois trimestres de forte hausse.
Depuis plusieurs semaines, les deux parties -producteurs et industriels- tentent de trouver un terrain d'entente sur les tarifs du lait du quatrième trimestre et du début de l'année prochaine. Ces dernières années, le prix du lait faisait l'objet d'une recommandation du Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel). Cette pratique a dû cesser après une injonction de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). L'interprofession va définir un nouveau mécanisme pour la prochaine campagne laitière qui commencera en avril 2009 mais, en attendant, elle doit trouver un accord pour ce trimestre et le tout début 2009.
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