La Pac d’après 2013 n’oubliera pas les produits traditionnels. Selon le ministre de l’agriculture, leur succès commercial réside dans le fait que la tradition, la qualité et la sécurité sont complémentaires.
![]() De gauche à droite, Michal Barnier, Androulla Vassiliuo, commissaire européenne chargée de la santé et Petr Gandalovic, ministre tchèque de l'agriculture (@Terre-net Média) |
« Il est impensable de ne pas protéger cette diversité », a expliqué pour sa part la commissaire européenne à la santé qui s’est souvenue d’avoir dégusté des poulets de Bresse alors qu’elle faisait du tourisme en France il y a quelques années. Elle s’appuie aussi sur cet exemple pour montrer qu’il possible d’allier tradition, sécurité et qualité. L’héritage culinaire, les Aoc, le Igp sont une force sur les marchés internationaux. Et il est nécessaire, selon Michel Barnier, d’en convaincre le nouveau commissaire européen chargé du commerce international lorsque les négociations de l’Omc reprendront.
Traditionalité et haute technolgie
Toujours selon le ministre français, les produits traditionnels ne sont en rien un signe d’archaïsme. « Il est même tout à fait possible de concilier tradition et haute technologie ». Pour preuve, les tomes d’Abondance retournées dans les fruitières par un ordinateur ! « La commission européenne finance pour sa part des projets de recherche sur le concept de produits traditionnels afin d’accroître leur compétitivité et leur valeur ajoutée » a par ailleurs expliqué Michel Barnier.
Selon Androulla Vassiliou, la réglementation européenne « ne favorise pas la production industrielle aseptisée. Le « paquet hygiène » facilite la vie des petites entreprises tout en assurant la sécurité de leurs productions, de la ferme à l’assiette ».
Un tour dans les alpages
A Annecy, Michel Barnier a fait preuve de pédagogie en septembre dernier. Pour convaincre ses vingt six collègues européens, ministres de l’agriculture, du rôle stratégique des produits traditionnels dans le maintien et le développement de l’activité économique des zones rurales les plus reculées, le ministre de l’agriculture les a emmenés faire un tour dans les alpages. Des dégustations de fromage et des visites de fruitières ont permis de comprendre que «tradition, qualité et sécurité sont complémentaires » |
Petr Gandalovic, ministre de l’agriculture tchèque, qui aura en charge la présidence agricole de l’Union européenne le 1er janvier prochain, a assuré qu’il reprendra à son compte les travaux engagés par Michel Barnier sur la Pac d’après 2013 et sur la qualité des produits en particulier. Sa virée dans les alpages l’en a probablement convaincu (voir encadré).
«Au niveau intérieur, notre pays est devenu un membre à part entière. Il n’est plus un nouveau membre. Il applique toutes les règles européennes ». Il reste à vérifier si les mots qualité, sécurité et tradition ont pour les tchèques la même signification.
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine