Le cheval de bataille de la Confédération paysanne

Les propositions du ministère de l’agriculture faites mardi 21 octobre pour soutenir la filière ovine ne sont pas du tout à la hauteur des attentes de la Confédération paysanne.


Régis Hochard, porte parole, et Jean-Emile Sanchez, secrétaire
national  au siège de la Confédération paysanne à Bagnolet
                                                                   (© Terre-net Média)
« Plus de dix milliards sont accordés aujourd’hui aux banques pour soutenir l’activité économique. Pourquoi pas 150 millions pour la filière ovine puisque c’est un secteur d’activité qui doit  être soutenu? », s’exclame Régis Hochart, porte parole de la Confédération paysanne, mardi 21octobre. « Le Crédit Agricole se voit allouer une enveloppe de plus de 3 milliards d’euros de prêt, il peut bien en donner 75 millions à la filière ovine compte tenu des résultats financiers que génère, pour le groupe, la branche agricole! », ajoute t-il.

L’actualité économique et financière renforce les revendications des leaders de la Confédération paysanne reçus mardi 21 octobre au ministère de l’agriculture. Ils étaient invités avec les autres syndicats agricoles à étudier les propositions du gouvernement pour soutenir la filière ovine en crise.

35 euros à la brebis d’aide exceptionnelle pour 2009

Régis Hochart et Jean Emile Sanchez en sont sortis déçus. « Mobiliser les Dpu dormants pour les attribuer aux éleveurs ovins en 2009 est ridicule ! Cela équivaut à une aide de 6 euros par brebis ! ». Or selon le syndicat, l’aide exceptionnelle devrait être portée à 35 euros à la brebis (1) pour 2009 ! « Pas un euro supplémentaire du budget de l’Etat et de l’Europe n’est prévu pour la filière ? Pourtant, le ministère sait que le revenu agricole des moutonniers sera nul cette année ! » déplore Régis Hochart. « L’état d’esprit du gouvernement et de Michel Barnier, ministre de l’agriculture est : tout dans la vitrine, rien dans le magasin », ajoute Jean Emile Sanchez.

Le plan de sauvetage envisagé

Pour sauver les moutonniers, la Confédération paysanne exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence de soutien au revenu de 150 millions d’euros. Le syndicat souhaite que les importateurs de viande ovine des pays tiers contribuent au financement de cette enveloppe (en plus du Crédit agricole et de l’Etat). Autre source de financement : la mobilisation des lignes budgétaires nationales non consommées et du reliquat du budget agricole européen.

Parmi les autres mesures envisagées, le syndicat demande l’allégement des charges dues aux fournisseurs (annulation des frais financiers) et l’annulation des pénalités pour retard de paiement des cotisations sociales. Et pour pouvoir toucher davantage d’aides publiques exceptionnelles, l’augmentation du plafond des minimis à 10.000 euros ! (2)

Le plan serait complété par des mesures commerciales : instauration de droits de douane à l’importation de viandes ovines.


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Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
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