
Le gouvernement aimerait que les agriculteurs australiens abandonnent les cultures irriguées. (© B.N., Terre-net Média)
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L’année 2005, qui a affiché une bonne pluviométrie, a permis aux australiens de produire près de 25 millions de tonnes de blé mais la reprise de la sécheresse en 2006 a fait plonger la production à tout juste 10 millions de tonnes.
Actuellement en 2008, la situation est loin de s'être améliorée. Certaines régions où les agriculteurs avaient l'habitude d'irriguer n'ont rien produit cette année encore, de nombreux barrages sont vides et la réserve de Murray Darling est dans un état critique alors qu'elle distribue en général de l'eau pour l'ensemble du pays.
Afin de lutter contre ce fléau, le gouvernement australien a décidé de racheter les droits à l'irrigation de nombreux agriculteurs et ce dernier aimerait bien qu'une révolution culturelle s'empare des agriculteurs australiens afin qu'il abandonne les cultures nécessitant l'irrigation.
Condamnées à la déchéance économique
Le problème est que l'Australie manque cruellement d'eau de manière générale et que de nombreuses régions ne peuvent se contenter des maigres pluies qui tombent pendant l'année. Ainsi de nombreuses localités doivent se résigner à voir leurs activités agricoles disparaître, ce qui risque clairement de condamner certaines d'entre elles à la déchéance économique et finalement à la disparition.
L'une des solutions envisageables reste le dessalement de l'eau de mer. L'Australie en dispose à volonté mais la technique reste actuellement extrêmement coûteuse et seules les monarchies pétrolières du Golfe peuvent aujourd'hui se l'offrir grâce à leurs pétrodollars.
A défaut de pouvoir influencer la pluie et le climat, les australiens sont donc condamner à s'adapter, quitte à voir disparaître un pan de leur économie. L'effacement progressif de l'Australie en tant qu'acteur majeur sur les marchés agricoles, du blé notamment, pourrait avoir d'importantes conséquences sur l'approvisionnement mondial, à l'heure où la demande continue de grimper.
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