Une vache potentiellement fertile et qui ne répond pas à l’insémination ou au taureau et voilà une perte économique pour l’exploitation.
Pour éviter cela, un certain nombre de règles sont à respecter pour ne pas entraîner une mauvaise fécondité du troupeau : ne pas retarder la mise à la reproduction, vérifier la fertilité des mâles en cas de monte naturelle, et bien cibler les périodes de chaleur en cas d’insémination artificielle.
Pour ne pas retarder la mise à la reproduction, rien de tel que respecter une période de vêlage courte. « Viser 80% des vêlages sur 2 mois est un bon objectif » selon Guy Corneille, conseiller spécialisé en élevage allaitant à la chambre d’agriculture du Pas de Calais. En effet, cela permet d’optimiser la surveillance du troupeau durant 3 mois pour la mise à la reproduction. Commencer avec les génisses puis poursuivre avec les primipares et les multipares. Plusieurs années sont parfois nécessaire pour atteindre cet objectif de 80%, alors prenez votre mal en patience.
Matin, midi et soir
Pour cibler les périodes de chaleur, rien de tel non plus que la surveillance accrue du troupeau. L’idéal est de le faire 3 fois par jour, en tout cas en dehors des heures de paillage ou d’alimentation. « Il faut prendre son temps et surveiller sans être vu pendant une vingtaine de minutes pour bien faire », poursuit le spécialiste. En effet, rappelons que les chevauchements durent en moyenne 5-6 secondes et se produisent toutes les 20 mn, « principalement entre 23h et 9h ». À noter aussi que la vache en chaleur s’intéressera à la zone arrière des autres femelles 5 à 6 fois par heure pendant une quinzaine d’heures.
En moyenne : 3 inséminations artificielles ou saillies
De même, les heures de paillage et d’alimentation peuvent être utilisées pour observer la vulve des vaches potentiellement en chaleur : une couleur rouge et une présence de glaire sont de bons indicateurs.
Pour optimiser les chances de réussites, l’insémination doit intervenir dans la 2e partie des chaleurs pour faire coïncider la durée de vie des spermatozoïdes et l’ovulation. « Les échecs à la reproduction sont normaux : en moyenne, il faut trois inséminations artificielles ou saillies pour féconder une vache. »
Enfin, pensez à noter les événements pour anticiper les opérations et cycles à venir : rang, condition et date de vêlage, dates de 1ères (et 2e chaleur au cas où), date de 1ère mise à la reproduction (et éventuellement de 2e, 3e…). Cela permettra d’anticiper la suite ! « La vérification de la gestation est primordiale pour vérifier la fertilité du taureau ou la réussite de l’insémination. Elle est en général possible 35 jours après la mise à la reproduction, par échographie ou prise de sang. »
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine