La Commission européenne a lancé mercredi une initiative pour mieux valoriser les aliments et boissons produits par les agriculteurs de l'UE, au travers notamment d'une politique de labels plus "optimale".
"Dans un monde de plus en plus compétitif, les agriculteurs européens doivent miser sur leur atout majeur : la qualité", a estimé la Commissaire européenne à l'Agriculture Marian Fischer Boel, en lançant une consultation sur ce sujet jusqu'à la fin 2008. Il s'agit concrètement d'examiner ce qui pourrait être amélioré dans le domaine des certifications de qualité, qui parfois induisent les consommateurs en erreur, et dans les systèmes d'étiquetage.
![]() "L'UE doivent fournir des produits répondant aux attentes des consommateurs" insiste Mmme Fischer Boel. (© Terre-net Média) |
Cela concerne notamment les indications géographiques, auxquelles tiennent particulièrement les pays de tradition agricole comme la France, et l'agriculture biologique. La politique de qualité recherchée par l'UE suppose un étiquetage précis et des appellations claires pour les clients potentiels, argumente la Commission.
Tourner à leur avantage les exigences élevées de l'Europe
A propos des règles d'origine et des appellations, la consultation devra par exemple vérifier ce que les "produits de montagne" ou "produit de la ferme" gagneraient à être harmonisés à l'échelle de l'UE. Ou encore se demander comment faire mieux fonctionner le marché unique des produits biologiques. "Les agriculteurs de l'UE doivent fournir des produits répondant aux attentes des consommateurs en matière de qualité, garantir cette qualité et, point essentiel, communiquer efficacement sur le sujet", a insisté Mme Fischer Boel.
De son côté, la commissaire européenne à la Santé, Androula Vassiliou, s'est réjouie que cette consultation "offre la possibilité" aux citoyens des 27 pays de l'UE "de nous faire part de leurs attentes en matière de qualité alimentaire". Il s'agit pour les agriculteurs européens de faire "tourner à leur avantage" les exigences élevées que leur impose l'UE en matière de méthodes de production relatives aux normes sanitaires ou de bien être animal, selon l'exécutif européen. L'objectif de l'exercice est aussi d'améliorer à terme la législation européenne sur la qualité des produits agro-alimentaires.
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