Cette déclaration, supprimée en 2005 à des fins de simplification administrative, doit permettre un inventaire précis et régulier du cheptel. "Le taux de surmortalité de 30 à 35 % des abeilles n'est plus contestable", a insisté le député de Haute-Savoie Martial Saddier en présentant son rapport de mission sur la surmortalité des abeilles au ministre de l'Agriculture Michel Barnier et à la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet. A cette occasion, Michel Barnier a annoncé la nomination d'un "Monsieur Abeille" pour répondre "aux justes critiques quant à la dispersion des interlocuteurs": Jean-Pierre Comparhot assumera ces fonctions et sera "l'homme de référence sur toutes les questions concernant la pollinisation et les abeilles", a indiqué le ministre.
Définir un statut d'apiculteur
Dans son rapport, M. Saddier suggère ainsi de créer "de toute urgence" une filière de reproduction d'abeilles reines afin d'assurer le renouvellement du cheptel et de contrer les espèces invasives. Au plan structurel, il député propose la définition d'un statut de l'apiculteur, distinguant entre les amateurs et ceux qui en vivent, alors que les possesseurs de ruches gèrent, selon les cas, d'une à cinq mille ruches. Il recommande la mise en place "immédiate" d'une plate-forme de travail type "comite opérationnel" du Grenelle de l'environnement, réunissant tous les acteurs concernés, ainsi que la création d'un Institut technique et scientifique de l'abeille, chargé d'élaborer et d'analyser les programmes de recherche de la filière.
Cet Institut bénéficiera immédiatement de 150.000 euros pour entamer ses travaux en 2008, a précisé M. Barnier. "Nous devons renforcer la filière apicole", a estimé le ministre, en rappelant que "9% de la valeur alimentaire mondiale est liée à la pollinisation". Plusieurs de ces propositions pourraient être intégrées sous forme d'amendements aux texte de lois Grenelle 1 et 2.
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