Les manifestants, de 80 à 100 personnes selon les évaluations de la police et des organisateurs, se sont rassemblés vers 21 heures et sont restés devant la préfecture en organisant un barbecue pendant qu'une délégation était reçue par le préfet.
"Nous voulons faire passer un message de fermeté, nous n'accepterons aucun dérapage sur les prix des vaccinations", a déclaré à la presse le secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (Fdsea), Dominique Fayel.
Le prix de la dose de vaccin contre le sérotype 1 de la Fco a été fixé par arrêté préfectoral à 25 euros la semaine passée. Tandis qu'une tête de vache en paille trônait sur un tracteur, les pancartes arborées par les manifestants invitaient à "grouper les vaccinations" ou bien clamaient: "animaux vaccinés animaux sauvés, éleveurs ponctionnés éleveurs ruinés" ou encore "stop aux injections de charges".
Les éleveurs souhaitent aussi obtenir l'autorisation de vacciner eux-mêmes les bêtes sans passer par les vétérinaires. Le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, qui a annoncé vendredi la mise en place d'un plan supplémentaire de soutien aux élevages touchés par la Fco, a "entrouvert la porte" sur ce point, a estimé M. Fayel.
La Fco ou maladie de la langue bleue est due à un virus transmis par des insectes piqueurs. Elle n'est pas transmissible à l'homme et n'affecte que les ruminants (bovins, ovins, caprins). Elle peut provoquer 30% de perte dans les troupeaux, et retarde la commercialisation des bêtes en empêchant l'exportation des bêtes non vaccinées. Le type 1 de la Fco s'est récemment répandu dans tout le sud-ouest de la France alors que le type 8 touchait déjà 70 départements.
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