Réunis à l'appel de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (Frsea) et de la Fédération régionale ovine (Fro), les éleveurs ovins se sont rassemblés autour de 65 moutons des Pyrénées parqués dans un enclos face à la mairie de Toulouse.
Le président national de la Fédération nationale ovine (Fno), Serge Préveraud a rappelé les revendications de son syndicat portant notamment sur une prime de 27 euros par brebis. "Les agneaux de Nouvelle-Zélande font 20.000 km pour arriver dans les assiettes des Français alors que les élevages français entretiennent les paysages et créent des emplois", a-t-il déclaré à l'Afp en se félicitant qu'"aujourd'hui Michel Barnier a pris le dossier à bras le corps et en a fait une priorité". Lors du Sommet de l'élevage 2008 à Cournon (Puy-de-Dôme) vendredi, le ministre de l'Agriculture avait annoncé la "mise en place d'un plan supplémentaire de soutien aux élevages touchés par la Fco" (fièvre catarrhale ovine), visant ovins et bovins et qui accroît encore les difficultés de la filière ovine.
« Les plus lésés sont aux deux bouts de la filière »
Pour le président de la Fro de Midi-Pyrénées, Alain Nouvel, "les zones de moyenne montagne vont devenir des friches, notre produit n'est pas assez valorisé par rapport aux charges". Il a indiqué qu'en Midi-Pyrénées, "on perd 40.000 brebis et 400 éléveurs par an alors que nous sommes la première région de production ovine de France".
Dominique Cammas, éleveur et président de la Fdsea ovins et viande de l'Aveyron, a remarqué qu'au départ de la ferme, "on (leur) paie le mouton cinq euros le kilo carcasse" tandis que les les grandes surfaces le vende à 17 ou 18 euros. "Les plus lésés sont aux deux bouts de la filière", a-t-il noté.
En début d'après-midi, les manifestants devaient se rendre en cortège jusqu'à la cité administrative, où ils remettront une pétition à la direction régionale de l'Agriculture.
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