Le bien-être animal pour améliorer l’efficacité des techniques d’abattage

La proposition adoptée en septembre (voir notre article précédent sur ce sujet), vient de modifier plusieurs points importants dans la législation communautaire existante depuis 1993 (directive 93/119/CE). Ce règlement intègre les considérations correspondant au bien-être des animaux développées par de nombreux scientifiques. Il insiste fortement sur l’efficacité des techniques d’étourdissement, la formation du personnel et sur la contrôle de ces techniques.

Ce nouveau règlement exige le respect de procédures normalisées pour le bien être des animaux, mises en place grâce à des indicateurs fondés sur les animaux. En conséquence, les animaux étourdis, par exemple, devront faire l’objet de contrôles réguliers afin de s’assurer qu’ils ne reprennent pas conscience avant l’abattage. Chaque abattoir devra donc désigner un responsable du bien-être des animaux, qui devra veiller au respect de son application. Et en amont, les fabricants de matériel devront fournir des instructions relatives à l’utilisation de leur équipement et au maintien de leur efficacité.

Normes semblables exigées pour les abattoirs des pays tiers

Tous les acteurs ayant un rapport avec l’abattage des animaux d’élevage sont donc aujourd’hui concernés : du fabricant de matériels aux abattoirs, tout en passant par le personnel des abattoirs, qui devra posséder un certificat de compétence pour les aspects de leurs tâches liés au bien-être des animaux.

Ce règlement vise à augmenter l’efficacité des techniques d’abattage. A titre d’exemple, le champ d’application des méthodes d’étourdissement ou de mise à mort est défini de manière plus stricte, et des paramètres électriques minimum, par exemple, sont indiqués.

Cette proposition de règlement exige des abattoirs des pays tiers qui exportent de la viande vers l’Union européenne qu’ils satisfassent à des normes semblables à celles de la proposition ; pour permettre un niveau d’équité à tous les abattoirs et en créant entre eux des conditions de concurrence loyale.

La proposition n’interdit aucune des techniques d’étourdissement ou de mise à mort, et laisse même dans certain cas des techniques jugées « averses » par les scientifiques, pour les animaux. Par exemple : l’utilisation du dioxyde de carbone continuera d’être autorisé car il n’existe aucune alternatives pratiques pouvant être utilisées à un niveau commercial.