Le syndicat dirigé par François Lucas dénonce le manque d’ambitions de la présidence française de l’Union européenne. Les dernières orientations du bilan de santé de la Pac ne vont pas dans le sens des propositions de la Coordination rurale.
La rentrée syndicale de la Coordination rurale (CR) est dense en actualité. Outre les nombreux sujets de politique agricole évoqués mercredi 17 septembre 2008, la CR a fait une mise aux points sur les affaires Unigrain et Fop qu’elle a portées en justice il y a plusieurs années. Elles seront plaidées en octobre prochain. Des sujets sur lesquels nous reviendrons ultérieurement.
A propos du bilan de santé de la Pac, la Coordination rurale et l’Organisation des producteurs de grains (Opg) souhaitent que « la rencontre des ministres de l’Agriculture européens du 21 au 23 septembre prochains soit l’occasion de donner une nouvelle direction à la politique agricole commune ».
Manque d’ambition
Selon la CR et l’Opg, les propositions de la commission européenne et de la France durant la présidence française manquent d’ambitions. Les orientations prises ne traitent pas des problèmes essentiels de l’agriculture européenne à savoir par exemple la résorption du déficit en protéines végétales. Le syndicat reproche aussi « l’importance qui est accordée aux dispositifs du type « assurance récolte ».
« La priorité doit être donnée à conforter la production agricole européenne et particulièrement celle qui est mise en difficulté par les conditions économiques actuelles : élevage, fruits et légumes, viticulture », expliquent les responsables de la CR.
Abandonner les Dpu
![]() « La priorité doit être donnée à conforter la production agricole européenne et particulièrement celle qui est mise en difficulté par les conditions économiques actuelles" soulignent les responsables du syndicat dirigé par François Lucas (© D.R.) |
« Pour réussir dans cette voie, il est incontournable d’abandonner les outils actuels (référence aux prix mondiaux, Dpu, conditionnalité) pour mettre en oeuvre des outils adaptés aux nouveaux enjeux (prix rémunérateurs prenant en compte les contraintes règlementaires sociales, sanitaires et environnementales, tarif extérieur commun …), défendent l'Opg et la CR.
Enfin, « la Pac du XXIe siècle doit pouvoir garantir que l’agriculture demeure en capacité de nourrir les hommes même sans pétrole. Il est donc extrêmement urgent de mettre en oeuvre une politique de recherche et de développement de la bioénergie en circuit court à la ferme ». Des aides spécifiques versées aux porteurs de projets atténueraient le coût des investissements à réaliser.

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