Pour la Fédération nationale ovine, la conférence « les enjeux et avenir de la filière ovine européenne » du 5 septembre à Limoges fera date. En revanche, la Confédération paysanne a montré vivement son insatisfaction
« Nous ne nous attendions pas à recevoir un chèque à la sortie de la conférence. Cet évènement est une reconnaissance unanime des difficultés de la filière ovine oubliée par les réformes précédentes », déclare Serge Préveraud, président de la Fédération Nationale Ovine (FNO). « Il reste à passer au stade de la réalisation», ajoute t-il.
Un accord entre les Etats membres pour définir le nouveau plan de relance de la filière ovine sera probablement trouvé lors des prochains conseils européens des ministres de l’agriculture en septembre et octobre prochains.
Selon le président de la FNO, les deux pistes envisagées sont:
- Une redistribution des aides via l’article 68 qui sera utilisé pour soutenir les types d’agriculture importants pour l’environnement (bilan de santé de la Pac). Une fois adopté, cet article donnera plus de souplesse aux Etats membres de l’Union pour gérer eux mêmes une partie de l’enveloppe budgétaire allouée à l’agriculture (jusqu’à 10%).
et
- Le recours massif au second pilier des aides Pac financées par la modulation comme le font actuellement les britanniques.
Mais la FNO souhaite avant tout que la prime à la Brebis soit portée à 37,5 euros contre 10,5 euros actuellement.
Insatisfactions
Pour la Confédération paysanne, le compte n’est pas bon. Le syndicat ne se contente pas des 15 puis des 17 millions d’euros du gouvernement pour soutenir la filière ovine. La revendication porte sur 150 millions d’euros !
« Les éleveurs attendent à partir d’aujourd’hui des réponses et que soient réunis autour d’une même table tous les acteurs parties prenantes de cette production (importateurs, banques, coopération, distribution, assurances, … et tous les syndicats agricoles) », défend la confédération paysanne.
A lire le dossier sur la filière ovine publié par le Modef sur son site, les annonces faites à la sortie de la conférence de Limoges ne peuvent être assimilées au « plan national et européen de relance de la filière afin de garantir un revenu à chaque éleveur ».
Le plan du Modef visait entre autre à « mettre en place des calendriers d’importations intra communautaires négociés, notamment avec les nouveaux pays entrants » et à « rendre transparents et réellement contraignants l’étiquetage et la traçabilité ».
Le Modef s’est pas ailleurs toujours opposé au découplage des aides de la production. Il souhaite comme les autres syndicats une revalorisation des aides du premier pilier destinées aux éleveurs ovins en diminuant le montant des aides des grands céréaliers. Quant au second pilier, l’orientation à prendre est la suivante : « Faire beaucoup plus qu’aujourd’hui afin de prendre en compte réellement la qualité et la multifonctionnalité ».
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