3.000 personnes au moins, selon la gendarmerie, étaient déjà arrivées à la mi-journée sur le plateau, tandis que le porte-parole de l'Aspap (Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées) Philippe Lacube, assurait tabler sur 8 à 10.000 participants. "Les Pastoralies sont la fête de la montagne vivante et bien décidée à le rester, elles sont aussi un acte militant pour expliquer au grand public notre métier de berger que le grand prédateur risque de faire disparaître", a déclaré à la presse M. Lacube, de tous les combats contre l'ours depuis plus de deux ans.
La guerre entre pro et anti-ours n'a cessé depuis la réintroduction par le gouvernement de cinq ours slovènes dans le massif pyrénéen entre avril et août 2006, pour reconstituer une population désormais évaluée entre 8 et 20 individus. "Si on va au bout du processus avec de 100 à 200 ours, ce peut être le dernier coup qui tuera le pastoralisme", a ajouté M. Lacube. "L'Ariège sera toujours au côté des éleveurs pour que la montagne vive", a déclaré le président du conseil général Augustin Bonrepaux (PS). "Il est inacceptable qu'on délocalise des ours slovènes, qu'on force les bergers à travailler plus pour gagner moins, à se relever la nuit pour écarter le prédateur", a-t-il ajouté.
Au cours de cette journée, commencée dans les nuages avant que le temps ne se lève à 1.800 mètres d'altitude, les Pastoralies ont accueilli des troupeaux de moutons et plus de 300 vaches gasconnes actuellement à l'estive. Après un repas ariégeois, l'Aspap devait multiplier les forums (pastoralisme et biodiversité, tourisme...) les balades en montagne et les démonstrations de bergers à destination des touristes, qui représentaient "la moitié des participants", selon M. Lacube. A côté de nombreux produits du terroir, on trouvait même des boîtes de pâté d'ours finlandais, "preuve qu'il ne s'agit pas d'une espèce menacée à l'échelle européenne", selon M. Lacube.
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