Bâtiments et performances technico-économiques : faire les bons choix

Les logettes ont la côte...

48 % des élevages €colait du réseau national sont en système logettes + aire d’exercice raclée (413 exploitations sur 863). L’aire paillée reste toutefois bien représentée avec 292 exploitations soit (près de 34 % des élevages du réseau). Au final, plus de 80% des exploitations €colait ont opté pour l’aire paillée ou des logettes avec aire d’exercice raclée. Les autres conditions de logement rencontrées restent relativement minoritaires.

...surtout dans les grands troupeaux...

Les bâtiments en logettes (caillebotis ou aire d’exercice raclée) correspondent généralement à des structures plus importantes en comparaison aux bâtiments en aire paillée avec en moyenne 468.203 litres de lait produits avec 61 vaches laitières en logettes contre 365.231 litres avec 50 vaches laitières en aire paillée. Dimension du bâtiment, disponibilité en paille, gestion des effluents, choix de conduite d’élevage… sont autant de facteurs explicatifs de cette situation.

La productivité du travail est également supérieure en système logettes avec 35.000 litres de lait produit / UMO (Unité de main d'oeuvre) de plus par rapport aux aires paillées.

 Les résultats observés en pente paillée ne peuvent permettre une quelconque interprétation compte tenu du nombre d’élevages présents.

...avec une intensification plus forte...

Les chargements par hectare de SFP affecté au troupeau laitier (TL) sont plus élevés en logettes qu’en aire paillée : 8.263 litres de lait/ha de SFP TL contre 7.281 litres de lait en aire paillée. Ce constat est encore davantage prononcé en système logettes-caillebotis où ce chargement s’élève à 8.864 litres de lait produit / ha de SFP TL.

Coté alimentation, plus le litrage produit par ha augmente, plus la part du pâturage dans la ration de base diminue. A l’inverse, la proportion d’ensilage de maïs dans la ration de base croît avec la quantité de lait produit par hectare de SFP TL.

De plus, les élevages en système logettes se distinguent par davantage de maïs ensilage et moins de pâture dans la ration de base.

En système logettes, le lait produit fait intervenir moins de pâtures et plus de fourrages conservés.

L’effet logement sur la qualité du lait

Aucun effet significatif, des différentes conditions de logement sur les taux butyreux et protéiques ne peut être mis en évidence. Sur la qualité du lait, la situation est davantage contrastée avec une moyenne annuelle de 186.000 cellules en système logettes contre 216.000 en aire paillée. Cet écart est également constaté au niveau des spores butyriques avec en oyenne 925 spores / litre en système logettes contre 1.020 en aire paillée.

En système paillé, l’aire de couchage apparaît  comme l’un des principaux facteurs à maîtriser pour limiter les risques d’apparition de mammites « d’environnement » liées à la contamination des litières. Température de la litière (<30°C en surface), surface de couchage disponible par animal (mini 7 m²/VL), fréquence de paillage et de curage sont autant d’éléments à prendre en compte. En système logettes, l’attention doit être portée sur le maintien quotidien de logettes propres : élimination des bouses éventuelles, des pertes de lait...

Performances économiques

Aux 1.000 litres de lait produit, on constate peu d’écarts significatifs de marges brutes entre les différents modes de logement.

Toutefois, la principale différence observée réside dans la productivité de la main d’œuvre. En logettes, la marge brute s’élève à 60.000 €/UMO contre 52.000 €/UMO en aire paillée. En étable entravée, cette marge brute  s’établit à 29.000 €/UMO.

Que conclure ?

Que ce soit en logettes, en aire paillée, ou en étable entravée, les performances économiques observées entre ces différents modes de logement restent relativement proches. La taille du troupeau, la disponibilité en paille, la gestion des effluents (fumier ou lisier), les conditions de travail et les motivations de chacun en terme de conduite d’élevage sont plus déterminants sur les résultats à l’intérieur d’un même type de logement.