Le cheptel porcin français se replie de 1,2 % par rapport à 2007 avec une baisse marquée du nombre de truies, indique Agreste dans sa synthèse de juillet. Cette évolution s’inscrit dans un contexte de diminution de la production porcine de la majorité des pays européens.
![]() La production porcine française est à la baisse, et les prévisions d'Agreste entre avril 2008 et mars 2009 indiquent une diminution de 1,4% de la production à 25,6 millions de têtes.(© Agreste) |
Le cheptel porcin français est en repli de 1,2 % par rapport à 2007 avec une baisse marquée du nombre de truies, indique le service de statistique agricole du ministère de l'agriculture dans sa note de synthèse Agreste de juillet (1). Le nombre de truies et de cochettes a fortement chuté cette année (44 000 têtes de moins par rapport à 2007, soit une baisse de 3,4%), amplifiant la tendance observée ces cinq dernières années. Le nombre de porcs à l’engrais se rétracte également (– 1 %) à 5,8 millions de têtes. La chute de production s'est toutefois vu limiter par l'augmentation du nombre de porcelets sevrés.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte de diminution de la production porcine de la majorité des pays européens, avec une réduction du cheptel de 1,3% principalement sur la catégorie des reproducteurs. Après une année 2007 marquée par une hausse de la production porcine, l'année 2008 suit une tendance inverse. La hausse du cours des matières premières, le faible niveau des cours du porc en sont les principaux responsables. Malgré les mesures prises par la commission européenne fin 2007 pour soutenir le marché (restitutions, stockage privé), et magré la reprise des cours du début de l'année 2008, on assisterait à une diminution structurelle du troupeau, dans plusieurs pays européens.
Une baisse programmée du cheptel européen
La production porcine européenne devrait en effet se réduire cette année de 1,5 % par rapport à 2007, pour atteindre 255,8 millions de têtes. Les pays de l'ancienne union européenne à 15, qui représentent 82% de la production européenne, résistent toutefois mieux que les nouveaux entrants. L’Allemagne, principal pays producteur européen, stabiliserait sa production, tout comme le Danemark (3ème). L’Espagne verrait sa production baisser de 1,8 % en 2008 et se maintiendrait à la deuxième place européenne. Quant à la France, elle resterait au 4ième rang. La baisse de production serait beaucoup plus marquée pour les états membres entrés récemment dans l’Union. Dans ces pays, beaucoup de petits éleveurs cessent leur activité dans un contexte de restructuration de la production. La production de la Pologne, au cinquième rang européen, perdrait 7,3 % en 2008.
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