Le chef de l'Organisation des nations unies (Onu), Ban Ki-moon, a souhaité vendredi une forte hausse de la production agricole mondiale, avertissant que la flambée des prix alimentaires et énergétiques compromettait la lutte globale contre la pauvreté.
« L'effet combiné des prix élevés de la nourriture et de l'énergie menace de remettre en cause la plupart des progrès réalisés vers la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement » (Omd), a mis en garde le secrétaire général. M. Ban s'exprimait lors d'un débat d'une journée à l'Assemblée générale de l'Onu sur la crise alimentaire et énergétique mondiale.
Il a également souligné que les effets du réchauffement climatique (impact croissant des sécheresses, hausse des températures, précipitations plus imprévisibles, accidents climatiques plus fréquents) menaçaient les systèmes agricoles et les approvisionnements en eau, créant potentiellement un risque de malnutrition et de manque d'eau pour des millions de personnes.
« Accroître la production agricole dès cette année »
« Pour atteindre l'Omd de réduction de la pauvreté et de la faim (d'ici à 2015), nous avons besoin d'un Partenariat global pour la nourriture », a déclaré M. Ban. « Les gouvernements doivent être au centre de l'effort, mais nous devons travailler tous ensemble. Nous devons agir immédiatement pour accroître la production agricole dès cette année », a-t-il ajouté. « Nous pouvons le faire en fournissant d'urgence des semences et des engrais pour le prochain cycle de récolte », en particulier pour les 450 millions de petits agriculteurs, a-t-il affirmé.
Selon M. Ban, les agences de l'Onu s'emploient déjà à cette tâche mais il a ajouté : « Avec tant de millions de personnes menacées par cette crise, nous tous, y compris les Etats membres, devons faire beaucoup plus, et immédiatement. » Il a salué la proposition faite vendredi par la Commission européenne de prélever un milliard d'euros sur les fonds non utilisés de la Politique agricole commune (Pac), pour aider les pays en développement à augmenter leur production agricole, notamment par le financement de semences et d'engrais. M. Ban a également exhorté les huit pays les plus industrialisés à favoriser un commerce équitable et le fonctionnement des marchés en réduisant leurs subventions agricoles.
Financement de semences et d'engrais
L'ambassadeur de France à l'Onu, Jean-Maurice Ripert, au nom de l'Union européenne, s'est félicité de l'appel de M. Ban à un Partenariat global pour l'alimentation. Il a souligné la nécessité de mieux assurer la sécurité alimentaire mondiale en favorisant une meilleure cohérence des politiques en matière commerciale, environnementale, monétaire, fiscale et légale.
Son homologue chinois, Wang Guangya, a rejeté l'idée que les « grands pays en développement » comme la Chine et l'Inde soient responsables de la flambée des prix alimentaires à cause de leur demande exponentielle.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?