Lors du colloque DinABio (1), Claude Aubert a présenté une synthèse de la 1ère rencontre européenne scientifique sur l'impact des modes de production agricole et de consommation alimentaire sur le changement climatique (2). Synthèse.
![]() « Concernant les émissions de CO2, on note finalement peu de différence entre l’AB ou le conventionnel » explique Claude Aubert, membre de l’association des adhérents français de l’Ifoam (3). (© C. Zambujo, Terre-net Média) |
Mais on sous-estime trop souvent le rôle joué par deux autres gaz, le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). Les émissions de méthane proviennent du tube digestif des ruminants et de la fermentation des effluents d'élevage (fumier, fientes, lisier). Celles de N2O proviennent de la fertilisation azotée et, dans une moindre mesure, des effluents d'élevage. À eux deux, ils sont responsables d'environ 30% de l'effet de serre. Or l'agriculture est la principale source de ces deux gaz.
Compliqué pour le N2O
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Besoins de recherche : quelques pistes
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Changer l’utilisation du sol
Mais il est également admis que le plus gros potentiel de séquestration du carbone est le changement d’utilisation du sol, avec une transformation vers la forêt ou la prairie. « La vraie question est la suivante : faut-il libérer de nouvelles surfaces ou reboiser ? » Théoriquement, l’augmentation des rendements devraient permettre de libérer des surfaces « qui pourraient ainsi être utilisées pour le reboisement ». La réponse se situe probablement entre les deux, car la pénurie céréalière actuelle redonne du poids à l’agriculture. « Il faut revenir vers une agroforesterie forte : planter des haies, enherber les vignes et les vergers, nourrir les animaux à l’herbe pour augmenter les surfaces de prairies. Aujourd’hui, la nécessité est de revenir à une agriculture multiple. »
![]() Source : Ifen (© D.R.) |


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