Parmi les phénomènes de facilitation, les interactions nutritionnelles entre espèces sont souvent négligées. « Ainsi, quand la légumineuse met à disposition des autres espèces de l’azote au travers des racines mortes et des nodosités, il se libère quelques 150 à 170 kg/ha/an d’azote (RGA et trèfle blanc en rythme de croisière), parfois oubliés ! » rappelle Christian Huygues, directeur de recherche à l’Inra de Lusignan (faire un renvoi vers l’article « 08 05 23 – Prairie 7 »).
 Un phénomène de sur-rendement. (© Terre-net Média) |
Cette augmentation de rendement est fondée notamment sur une meilleure utilisation des ressources du sol par l'association et à des processus de facilitation entre espèces végétales associées. Des associations céréale-légumineuse semblent particulièrement pertinentes à tester en agriculture biologique.
Ces dernières années, plusieurs études ont montré que divers processus rhizosphériques pouvaient contribuer à augmenter les performances des espèces associées : on démontre notamment que l’une de ces espèces (parfois les deux) facilite l'accès à des ressources en nutriments peu disponibles à l'espèce cultivée en association. Des travaux ont été menés en partenariat entre l’Inra de Montpellier et l’université de Chine à ce propos. Objectif : préciser la nature de ces mécanismes de facilitation rhizosphérique dans le cas d'une association blé dur (Triticum turgidum durum) / haricot (Phaseolus vulgaris) étudiée en pot. Celle-ci a été comparée aux performances de ces mêmes espèces cultivées séparément.
Les premiers résultats de ces travaux le confirment : dans un sol riche en nitrate, la légumineuse – associée à une céréale compétitive pour cette ressource – fixe plus d'azote que dans une situation de monoculture de la légumineuse (lire aussi Facilitation céréale-légumineuse dans une culture associée - Mise à disposition). In fine, on observerait bien un phénomène de sur-rendement. Un phénomène à étudier de près en raison des économies d’intrants rendues possibles par ces associations.
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