La répartition des délais de première mise à la reproduction fait partie des critères pertinents d’évaluation de la reproduction en élevage laitier. Explications du vétérinaire Jean-Louis Cosson.
La répartition des délais de première mise à la reproduction fournit une aide précieuse dans l’orientation d’une gestion efficace de la reproduction. « Il est facile de détecter et de chasser les inséminations trop précoces, celles qui sont pratiquées entre 30 et 40 jours après vêlage», développe le praticien Jean-Louis Cosson, membre de commission vaches laitières de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires, Sngtv (1). Seulement dans des conditions particulières de saisonnalité des vêlages de certaines vaches, il peut être décidé d’inséminer dès 40 jours en acceptant une baisse de fertilité moyenne.
Au-delà, tout dérapage est le signe d’une dégradation à corriger rapidement
Le délai optimum, situé entre 51 et 90 jours entre le vêlage et la première IA concerne 65% des femelles, selon l’enquête Normalait reproduction. « La maintenance de la reproduction des troupeaux laitiers permet de gagner 5,5 jours en moyenne de mise à la reproduction», présente le vétérinaire. « La tranche 40/90 jours, la plus favorable, est valorisée de 7,3%. Les inséminations tardives au-delà de 90 jours baissent de 6,7%. Et l’intervalle moyen vêlage 1ère IA passe de 80 à 74,5 jours. » Ces résultats ont été obtenus par l’intervention du vétérinaire dans le conseil aux éleveurs, recueillis au niveau statistique dans une base de données Ecoplanning.
En complément de cette étude sur la répartition des mises à la reproduction, le vétérinaire calcule l’intervalle début de campagne d’IA/médiane de vêlage prévus. Ce critère permet de mesurer le travail de l’éleveur pour réussir sa mise à la reproduction. Il est facile d’interprétation : 90 jours est une bonne moyenne, au-delà de laquelle tout dérapage est le signe d’une dégradation à corriger rapidement.
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