Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, a appelé, vendredi à Carcassonne, "à modifier rapidement et progressivement le modèle énergétique des exploitations agricoles" pour faire face à la hausse des carburants.
"Il faut préparer l'avenir (...) c'est un avenir où le prix du pétrole sera durablement élevé", a déclaré le ministre après une rencontre avec les représentants du monde agricole, de la viticulture et de la pêche de l'Aude. Seul le président du syndicat des vignerons de l'Aude, Philippe Vergnes, s'était refusé à participer à cette réunion, estimant que le ministre n'avait pas répondu aux attentes des viticulteurs ayant manifesté, mercredi à Carcassonne.
"Il faut modifier rapidement et progressivement le modèle énergétique des exploitations agricoles françaises", a poursuivi M. Barnier, qui s'est dit engagé "dans un projet formidablement exigeant qui est celui de changer le modèle énergétique de toutes les entreprises agricoles françaises dans les 10 ou 12 ans qui viennent". Le ministre de l'Agriculture a rappelé les mesures d'urgence prises pour faire face à la hausse des carburants touchant diverses professions comme les agriculteurs ou les pêcheurs.
"Il y a des mesures d'urgence que nous pouvons prendre pour alléger le poids de certaines taxes, comme nous l'avons fait pour l'agriculture, avec l'allègement de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers)", a-t-il dit. Concernant les mesures d'urgence de soutien social apportés aux pêcheurs "pour les aider dans un revenu qui est quelque fois quasiment nul ou même négatif", il a remarqué que "jamais un effort n'a été aussi important pour accompagner une filière vitale en très grande difficulté".
Réagissant aux actes violents ayant suivi la manifestation qui a réuni entre 3.200 et 5.000 personnes mercredi à Carcassonne, et l'explosion d'un transformateur électrique à Narbonne (Aude) jeudi soir, Michel Barnier a déclaré: "La violence ne sert à rien, n'est pas utile". "La manifestation est un droit, nous devons entendre les manifestations. Ni à Bruxelles, ni à Carcassonne, ni à Paris, les violences ne sont utiles", a-t-il conclu.
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