La France a obtenu jeudi l'accord de ses partenaires européens pour une remise à plat des procédures d'homologation des organismes génétiquement modifiés dans l'UE, en prenant plus en compte les risques, a annoncé le ministre de l'Environnement Jean Louis Borloo.
"Nous avons présenté quatre propositions et à l'unanimité, nos partenaires ont accepté une réévaluation des expertises qui intègre une analyse des écosystèmes", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion à Luxembourg. "La Commission s'est montrée assez d'accord et un groupe d'experts va être chargé de faire des propositions avec l'objectif de pouvoir les discuter lors d'un conseil au mois d'octobre ou au plus tard à la fin de l'année", a-t-il précisé. La France va assurer la présidence semestrielle de l'UE à partir du 1er juillet.
"Nous saluons l'initiative de la France. Les analyses fournies par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) sont de grande qualité, mais nous avons besoin d'améliorer sa capacité de travail", a confirmé le commissaire européen en charge de l'Environnement Stavros Dimas. "Cette initiative va permettre d'aider la prise de décision sur les OGM", a-t-il ajouté.
La Commission européenne, divisée sur les OGM, avait refusé de trancher le 7 mai sur des demandes d'autorisation de cultiver une pomme de terre et des variétés de maïs génétiquement modifiées et elle avait réclamé un nouvel avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments. M. Borloo avait évoqué cette remise à plat des procédures d'homologation des OGM le 3 mars. "Changer l'expertise ne veut pas dire qu'on veut interdire les OGM", avait-il alors précisé. "On veut passer de +la commercialisation sauf si le produit représente un danger urgent pour la santé+ à une analyse détaillée sur les risques", avait-il expliqué.
La France souhaite que l'analyse des OGM produisant des molécules insecticides ou capables de résister à des herbicides comporte des avis de toxicologues, de spécialistes de la biodiversité, un examen du risque d'appauvrissement des sols, des possibilités de cohabitation avec d'autres cultures et des coûts.
La France a interdit la culture du maïs OGM MON810 de l'Américain Monsanto, la seule autorisée dans le pays. Le maïs MON810, conçu par le groupe américain Monsanto, est la seule culture OGM présente dans l'UE, essentiellement en Espagne. Il représente moins de 1% des surfaces de maïs cultivées en France (22.000 hectares l'an dernier).
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