La littérature contient de nombreux exemples de l’impact positif d’une augmentation du nombre d’espèces sur la productivité des prairies.
Ainsi, Hector et al. (1999) montrent que l’augmentation du nombre d’espèces augmente le rendement ; en 2006, une nouvelle information de Guo et al. confirme cette augmentation, mais introduit une notion de plateau dans l’évolution du rendement. Enfin, l’an dernier, Kirwan et al. montrent qu’au-delà des effets bénéfiques liés à la présence simultanée de graminées et de légumineuses, deux graminées ou deux légumineuses valent mieux qu’une.
En France, un essai en cours Lusignan depuis 2003 montre que :
- Le nombre d’espèces n’a pas toujours d’effet positif sur la production (mais pas d’effets négatifs non plus) ;
- Après 4 années de vie de la prairie, deux à trois espèces seulement contribuent à produire 98 % de la biomasse aérienne.
« On a finalement peu d’espèces qui produisent de la biomasse ; c’est notamment le cas de la fétuque et du dactyle. Dans tous les cas, il y a un bénéfice à associer plus de deux espèces », explique Christian Huygues, directeur de recherche à l’Inra de Lusignan.
Un essai mené sur la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou (49) montre que :
- La productivité des prairies multispécifiques est supérieure à celle des associations RGA-TB quelle que soit la profondeur de sol ;
- Les écarts sont plus importants avec des RGA plus précoces (en sols semi-profonds et superficiels) ;
- Les écarts sont plus importants lors des années marquées par les sécheresses successives.
« Par ailleurs, quand on augmente le nombre de groupes fonctionnels dans les prairies multispécifiques, on augmente aussi la production de biomasse aérienne. »
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