Des Rouges complètement dingues des Prés

Depuis trois ans, le lycée agricole de Bressuire engraisse à l’herbe ses génisses et vaches de réformes. Cette année, les broutards y auront aussi droit. Rencontre avec le responsable technique de la ferme et ressenti sur cette conduite qui remet l’herbe au coeur du métier d’éleveur.

L’exploitation du lycée agricole est située en plein bocage Bressuirois. Elle compte 80 ha en plein bocage (dont 7 ha en fermage) avec sur une soixantaine d’hectares des prairies temporaires et naturelle et sur 20 ha des cultures autoconsommée (maïs grain, blé, triticale et colza). « Nous ne faisons aucun ensilage d’herbe ou de maïs, ni enrubannage : nous travaillons uniquement avec du foin et des céréales, en jouant à fond la carte du pâturage » explique Arnaud Oble, en charge de l’exploitation (lire « Engraissement à l’herbe - Une conduite tributaire des conditions météo » en cliquant ICI). En parallèle, l’exploitation compte 5 ateliers, dont 4 de production animale et une ferme pédagogique.

« Je suis complètement accro »

Pour en savoir plus :

• Article « Engraissement des bovins au pâturage : bien plus qu’encourageant ! » à lire en cliquant ICI.

Le troupeau de 40 vaches de Rouge des Prés est mené en système naisseur. Il comprend des broutards mâles, des génisses lourdes de deux ans et des vaches de réforme « dans l’Aoc Maine Anjou ». La reproduction est conduite à 80 % en insémination artificielle en sélection, avec quelques reproducteurs, et 20 % de monte naturelle, « pour des vêlages de printemps ». C’est un système assez particulier car l’ensemble des vaches de réforme est engraissée à l’herbe et « nous essayons d’apporter un minimum de concentrés. En 2006 et 2007, nous avons testé l’engraissement à l’herbe sur une dizaine de vaches de réforme et de génisses, cette année, nous y ajoutons 6 mâles », détaille Arnaud Oble (lire « Engraissement à l’herbe - Bien choisir ses parcelles » en cliquant ICI).

Revenir en arrière maintenant ? « Certainement pas ! Je suis complètement accro à cette conduite qui n’est finalement ni plus, ni moins que du bon sens paysan. On y revient moins pour des raisons philosophiques qu’économiques, mais finalement, on remet l’herbe au cœur de tout et c’est ce qui compte. »

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

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