L'Union européenne vise un accord fin 2008 malgré des désaccords sur le lait

Les pays européens se sont dit optimistes mardi sur les chances de trouver un accord d'ici à la fin de l'année pour réformer leur Politique agricole commune (Pac), en dépit de plusieurs points de divergence, notamment sur les quotas laitiers.

"Je dois dire que je suis plutôt encouragée", a déclaré à la presse la commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, à l'issue d'une réunion de deux jours en Slovénie avec les ministres de l'Agriculture et de la Pêche de l'UE. "Je repars avec une certaine confiance quant à notre capacité à trouver une solution d'ici à la fin de l'année", durant la présidence française de l'UE débutant en juillet, a-t-elle ajouté.

La réunion a été l'occasion d'un premier tour de table sur les récentes propositions de Bruxelles pour adapter le financement de l'agriculture européenne, baptisées "bilan de santé" de la PAC. La Commission prévoit d'une part de supprimer diverses restrictions à la production, pour tenir compte de la hausse de la demande et des prix mondiaux, comme les quotas laitiers créés en 1984 ou la mise en jachère obligatoire des terres. Elle veut, d'autre part, réduire diverses subventions qui ne sont plus justifiées à ses yeux avec le renchérissement des matières premières agricoles.

Les plus difficiles durant la présidence française

Pour en savoir plus :

• Article complet «Les pays européens en désaccord sur la hausse des quotas laitiers» en cliquant ICI.

«Union européenne - La France présidente, quels enjeux?» en cliquant ICI.

C'est sur le lait que les discussions risquent d'être les plus difficiles durant la présidence française. Plusieurs pays demandent une augmentation plus rapide des quotas laitiers, que ce que propose la Commission (2% à 3% par an au lieu de 1%), avant leur suppression définitive programmée en 2015. C'est le cas des Pays-Bas et surtout de l'Italie, qui de manière chronique produit depuis des années beaucoup plus que ce qu'elle est en droit de faire et doit payer d'importantes pénalités financières.

L'Allemagne et la France ont des positions inverses car elles redoutent un effondrement des prix. "Nous sommes très réservés, et sur l'augmentation graduelle des quotas, et sur leur suppression", a ainsi dit le ministre français de l'Agriculture, Michel Barnier. Malgré tout, il a jugé qu'un accord des 27 était possible en novembre. "Il n'y a rien d'insurmontable" dans les propositions sur la table, a-t-il dit.

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