À quand le lait enrichi en acide folique ?

La station de recherche Agroscope de Posieux en Suisse a mis en place un essai de 36 vaches laitières en milieu de lactation. Objectif : voir s’il est possible d’accroître la concentration en acide folique dans le lait grâce à une ration enrichie... en acide folique ! Résultats.

Durant la période expérimentale de 4 semaines, en 2007, le lot témoin (T) a reçu la ration standard (foin + betterave) ; le lot T1 a reçu cette même ration additionnée de 2 g d’acide folique synthétique/vache/j ; enfin, le 3e lot a reçu la ration standard additionnée cette fois de 2 g d’acide folique naturel et contenant en plus des drêches de brasserie, des cubes de luzerne, de la levure de bière et des germes de blé.

Pourquoi cet intérêt pour l’acide folique ?

Le 5ème rapport suisse sur la nutrition a révélé qu’une grande partie de la population ne couvre que 70 % environ de ses besoins quotidiens en acides foliques, estimés à 400 µg. Or, l’acide folique est un élément indispensable à la division cellulaire, à la formation des cellules sanguines et donc au développement normal du tube neural du fœtus. Par ailleurs, l’acide folique joue également un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires et du cancer.

Dans le lait de vache, la teneur naturelle en acide folique se situe entre 30 et 40 µg/l.

« L’apport de 2 g/j d’acide folique synthétique n’a pas permis d’accroître la concentration en folates dans le lait », souligne Isabelle Morel, en charge de l’essai. Seul résultat notable, celui de la variante T2 enrichie en acide folique synthétique où l’on note une augmentation de la fraction des tétrahydrofolates au terme des quatre semaines expérimentales ; « mais cette augmentation ne se répercute pas par une progression de la concentration en folates totaux dans le lait par rapport aux valeurs de la période d’adaptation ».

Plus de lait

Par contre, la ration T2 a engendré une augmentation du niveau d’ingestion de plus de 1 kg de MS et de la production laitière journalière de plus de 2 kg. « Ces augmentations s’expliquent par la richesse alimentaire amenée par les drêches de brasserie, les cubes de luzerne, la levure et les germes de blé » poursuit la responsable suisse. Physiologiquement, cette augmentation s’explique par une plus haute valeur nutritive de la ration qui a contribué à augmenter le niveau d’ingestion. À noter enfin que l’apport d’acide folique n’a eu aucune incidence sur les paramètres de production laitière.

Enfin, au niveau industriel, les essais de fabrication de yaourts avec le lait prélevé ne sont pas non plus concluants quant à la possibilité de développer un nouveau produit naturellement riche en acide folique.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...