Le Point, à paraître jeudi, affirme « qu'un quart de la viande que nous avalons est issue d'abattoirs qui ne respectent pas les règles d'hygiène européennes ». L'hebdomadaire publie « la liste noire » des 23 établissements en France où « les conditions d'abattage sont parfois apocalyptiques ». « Les services vétérinaires vérifient les animaux qui arrivent dans les abattoirs et la qualité sanitaire des carcasses qui en sortent », a assuré à l'AFP Monique Eloit, directrice ajointe de la Dgal, qui dépend du ministère de l'Agriculture.
Pour la Dgal, l'hebdomadaire confond, dans l'exploitation des chiffres, les problèmes de « non-conformité », qui peuvent concerner l'oubli d'un papier dans l'envoi de documents, avec les « règlements sanitaires ». Seulement 19 abattoirs sur 333, représentant environ 1 % du tonnage des viandes de boucherie produites en France (3,6 millions de tonnes en 2007), sont classés en catégorie IV, la plus basse dans la réglementation française et la plus surveillée, selon la Dgal. Durant les cinq dernières années, 59 abattoirs, soit 20 % du total, ont été fermés en France, à la fois pour des raisons économiques et pour des raisons sanitaires, reconnaît cependant la Dgal.
Pour renforcer les mesures
Pour renforcer les mesures sanitaires, réclamées par Bruxelles, la Dgal a envoyé le 15 avril une note aux directeurs départementaux des services vétérinaires leur demandant de surveiller encore plus attentivement les petits établissements, dont la moitié dans le quart sud-est de la France.
Début mars, près de 2,5 tonnes de viande, à forte teneur en bactérie d'origine fécale Escherichia Coli, en provenance de l'abattoir Socopa de Coutances (Manche), avaient été vendues dans une centaine de magasins Carrefour et Monoprix. Les consommateurs n'avaient été alertés qu'après la date limite de consommation.
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