"Les pays du Sud ne pourront pas attendre très longtemps", met en garde Didier Pourquery dans Libération. "Il faut repenser entièrement le modèle agricole mondial", préconise-t-il. Dans L'Humanité, Patrick Apel-Muller s'insurge: "Ne nous avait-on pourtant pas assuré que le triomphe planétaire du capitalisme, la mondialisation de la finance et des échanges allaient assurer la prospérité générale?" "Le primat de l'intérêt général sur le profit capitaliste est devenu un impératif vital (...) La mondialisation capitaliste signe son échec en famines modernes", estime-t-il. Pour François Régis Hutin (Ouest-France), "il nous faut revoir nos politiques et nos méthodes en ce domaine crucial si nous ne voulons pas que le monde s'enfonce dans des révoltes et des guerres dramatiques".
Amer, Francis Brochet rappelle dans Le Progrès que "quand les riches se serrent la ceinture, les pauvres crèvent". Et "si trop de pauvres crèvent de faim, les riches devront se serrer encore plus la ceinture" ajoute-t-il, avant de conclure: "Pour un peu, on finirait par croire que notre folle planète n'ignore pas la morale". "Quelle régression!", s'exclame Xavier Panon dans La Montagne, même si "les solutions existent, depuis l'octroi de fonds pour faire baisser les prix, aux distributions de semences et plus généralement à une relance de l'agriculture sur cette planète qui devra nourrir 9 milliards d'être humains en 2050".
L'Alsace (Patrick Fluckiger) souligne la responsabilité des pays riches: "Cultiver des céréales pour produire du carburant est un non-sens qui se révèle désastreux". "Même l'aide alimentaire est +calibrée+ pour bénéficier avant tout aux producteurs du Nord", déplore-t-il. Un avis partagé par Michel Lépinay dans Paris-Normandie : "Pendant des décennies, la Banque mondiale et le FMI ont poussé les pays du tiers-monde à renoncer à l'agriculture vivrière, pour se reconvertir dans l'agriculture d'exportation".
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