Participant régulier de la journée de printemps de l’Association Française de Zootechnie, Gérard Boutinet, conseiller agricole en Charente apprécie la vision globale proposée par les experts, bien utile en cette période de profonds questionnements.
La Chambre d’agriculture de la Charente suit de près les évolutions actuelles liées aux productions des agrocarburants. « Nous souhaitons éviter que les productions animales herbagères répondent aux sirènes du prix élevé des matières premières et choisissent peut-être un peu trop précipitamment de basculer vers des productions végétales », témoigne Gérard Boutinet, conseiller en filières animales venu assister à la journée de printemps de l’Association Française de Zootechnie le 10 avril à Paris. «Dans les régions comme la nôtre, la filière laitière est dans une position de questionnement. Un éleveur laitier peut se demander, à un prix de 80€ la tonne, s’il a intérêt à produire du lait. Et objectivement, la marge sur une tonne de céréales est intéressante mais un agriculteur qui retourne ses prairies ne retournera pas à l’élevage. Je suis venu pour disposer d’éléments nous permettant d’avoir une vision plus globale et de plus long terme sur ces questions. D‘autant que l‘agriculteur est au cœur de tournants importants avec une demande mondiale en céréales croissante et de prochaines réformes et de la Pac et de l‘OMC.»
« Ce matin, les intervenants nous ont dit, grâce aux études réalisées à l’étranger, que l’introduction dans la filière des aliments pour animaux des coproduits entraînés par la production du bioéthanol et du biodiesel serait de nature à compenser la hausse du prix des matières premières. Il est certain aujourd’hui que le prix très soutenu des céréales, qui va se maintenir, impacte très négativement les productions animales. De quel côté va pencher le fléau de la balance ? Tous les experts ne semblent pas s’accorder pas mais la compétition économique sur les terres devient réelle. »
La hausse du prix du lait sur l’année précédente ne suffit à rassurer le conseiller sur la stabilité de la filière laitière charentaise. « Cette filière s’est développé surtout chez des producteurs performants souvent sont installés en Gaec père fils; Ces derniers se trouvent très vulnérables lors du départ en retraite du père, contribuant à fragiliser le secteur laitier. »
« Ce matin, les intervenants nous ont dit, grâce aux études réalisées à l’étranger, que l’introduction dans la filière des aliments pour animaux des coproduits entraînés par la production du bioéthanol et du biodiesel serait de nature à compenser la hausse du prix des matières premières. Il est certain aujourd’hui que le prix très soutenu des céréales, qui va se maintenir, impacte très négativement les productions animales. De quel côté va pencher le fléau de la balance ? Tous les experts ne semblent pas s’accorder pas mais la compétition économique sur les terres devient réelle. »
La hausse du prix du lait sur l’année précédente ne suffit à rassurer le conseiller sur la stabilité de la filière laitière charentaise. « Cette filière s’est développé surtout chez des producteurs performants souvent sont installés en Gaec père fils; Ces derniers se trouvent très vulnérables lors du départ en retraite du père, contribuant à fragiliser le secteur laitier. »
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