La copie de la lettre dont l'AFP a obtenu copie jeudi date du 8 avril. Olivier Desforges, président de l'Institut qui représente les grandes marques des produits de consommation, y indique que le texte transmis la semaine dernière au Conseil d'Etat autorise les distributeurs à négocier les tarifs des industriels, sans les obliger à justifier les différences de tarifs entre enseignes par des contreparties.
A l'origine, la réforme prévoyait d'autoriser les distributeurs à négocier les tarifs des industriels mais forçait les enseignes à préciser les contreparties, selon M. Desforges. Le texte a été "radicalement transformé, pour ne pas dire dénaturé", selon M. Desforges. "Ce sont les contreparties qui font la différence entre la véritable négociation commerciale et l'imposition de concessions financières injustifiées", écrit M. Desforges, qui craint la poursuite des "pratiques abusives" des enseignes. Estimant que "nombre de PME, déjà fragiles, ne pourront résister à la puissance d'achat" des distributeurs, il estime que l'adoption de ce texte sera "explicitement préjudiciable à la rentabilité de l'activité manufacturière dans le domaine de la grande consommation".
L'Association nationale de l'industrie alimentaire (Ania) avait également fait part de son "choc" vendredi dernier face à la modification du texte. Le projet de loi de modernisation transmis au Conseil d'Etat, qui doit être présenté au Parlement en mai, comporte quatre chapitres (entrepreneurs, concurrence, attractivité et financement de la croissance) dont un volet important sur des réformes dans la grande distribution.
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