Quelque 40 à 50 éleveurs de Saône-et-Loire, selon les membres du syndicat agricole Jeunes Agriculteurs (JA), se sont réunis devant la direction générale de l'alimentation (DGAL) du ministère, et ont sorti dans la rue un veau et une vache. "Nous voulons faire pression sur le gouvernement pour que les réglements européens soient appliqués", a expliqué à l'AFP le vice-président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) de Saône-et-Loire, Bernard Joly. Une délégation était reçue en fin de matinée par le directeur de la DGAL Jean-Marc Bournigal, a-t-on indiqué au ministère.
L'Italie a arrêté ses importations de bovins en provenance de France le 3 mars, refusant d'accepter sur son territoire des animaux vivants non vaccinés contre la fièvre catarrhale. Le gouvernement français estime que les règlements européens ne donnent pas le droit à Rome de refuser des bovins non vaccinés contre la FCO du moment que ceux-ci ont été protégés des insectes et ont subi des tests virologiques ou sérologiques. Le ministre de l'Agriculture Michel Barnier est déjà intervenu mi-mars auprès de la Commission européenne pour lui demander de forcer l'Italie à revenir sur sa décision. L'arrêt des échanges commerciaux de bovins avec l'Italie causent un "manque à gagner" très important pour les éleveurs de Saône-et-Loire, premier partenaire français de l'Italie sur ce secteur, souligne encore M. Joly. Quelque 30.000 broutards (bovins de sept à neuf mois) sont concernés dans tout le département de Saône-et-Loire, selon des estimations du syndicat. France en exporte un million chaque année vers l'Italie. Au 6 mars, 18.339 cas de FCO avaient été confirmés en France dans près de 80 départements. Une campagne de vaccination de l'ensemble du cheptel contre cette maladie devait démarrer cette semaine, selon le ministère de l'Agriculture.
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