Une réunion cette semaine à Bruxelles sur le sujet des représentants des Etats membres n'a pas permis d'aplanir les divergences concernant une proposition de relèvement de 2% cette année des quotas de production. Les prix du lait ont grimpé l'an dernier de 8,1% en moyenne dans l'UE. Plusieurs pays, dont l'Allemagne, un des principaux producteurs de lait en Europe, l'Autriche et le Portugal, entendent voter contre cette mesure, qui marque une rupture historique avec la politique de l'UE ayant consisté des années durant à limiter la production dans le secteur pour éviter les excédents, ont indiqué les sources diplomatiques.
La France, autre grand pays producteur, devrait s'abstenir, a-t-on ajouté de même source. Ces pays s'interrogent sur le moment choisi pour décider d'un relèvement. "La hausse des prix du lait aujourd'hui n'est plus au niveau de celle que l'on a connu à l'automne dernier", lorsque la Commission européenne a pour la première fait mis sa proposition sur la table, souligne un diplomate. Ils redoutent que l'UE aille trop vite et s'expose à un retour de bâton en cas de retournement du marché, avec une production excédentaire qui risquerait d'alimenter la baisse des prix.
L'Allemagne juge une telle décision d'autant plus prématurée qu'un débat plus large vient seulement d'être amorcé dans l'UE sur la nécessité de mettre fin progressivement aux quotas laitiers d'ici à 2015, selon les sources diplomatiques. La France, pour sa part, ne devrait toutefois pas aller jusqu'à s'opposer au relèvement car elle estime que, structurellement, la tendance à terme sur le marché reste à une augmentation de la demande, a fait valoir une source diplomatique. Du coup, le relèvement de quota, valable seulement pour la campagne laitière 2008 débutant en avril, devrait malgré tout être entériné à la majorité qualifiée lundi lors de la réunion des ministres européens de l'agriculture à Bruxelles, selon les mêmes sources.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?