« Il faut 15 ans pour qu’une nouvelle variété arrive sur le marché », explique Vincent Béguier, directeur de la Recherche Jouffray-Drillaud.
« C’est pourquoi il faut prendre en compte très tôt la demande des éleveurs ». Le semencier investit chaque année 5.5% de son chiffre d'affaires dans la recherche et le développement.
Des critères adaptés
La sélection d'espèces tolérantes au sec s’est ainsi intensifiée avec des travaux de recherches sur luzerne, dactyle, fétuque élevée. L’intérêt est porté aussi sur des espèces marginales comme le lotier et les vesces, intéressantes pour des installations tardives à l'automne et qui, en association avec des céréales, autorisent une exploitation début juin.
Les chercheurs s'attachent également à retenir des critères d'adaptation aux stress qu'ils soient climatiques ou parasitaires.
«Pour les luzernes, par exemple, nous travaillons actuellement sur du matériel génétique dont les dormances sont plus courtes, et qui repartent donc en végétation plus tôt au printemps », explique Vincent Béguier. «
L’objectif est d’améliorer la répartition du rendement » « Chez la fétuque élevée, on peut tenter de garder la productivité et la résistance hydrique en améliorant la souplesse du feuillage. La souplesse du feuillage est importante pour allonger la durée du pâturage »
« En dactyle, on travaille à une meilleure répartition du rendement et la résistance aux maladies (Rouille », cite encore Vincent Béguier.
« Pour le critère « résistance au stress », nous sélectionnons les individus rustiques chez le Ray-grass. Chez les Ray-grass anglais, les fétuques, les dactyles, nous travaillons les échelles de précocité et pour les plantes de stocks, le rendement de printemps. »
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