Réduire le coût alimentaire et améliorer le classement

Article réservé aux abonnés.

« Condamné à faire de la croissance » par manque de place, Ismaël André pratique l’alimentation à volonté des porcs en engraissement. Pour améliorer son coût alimentaire et le classement des porcs, l’éleveur a récemment décidé de modifier certaines pratiques.

De bonnes conditions pour de bons cochons
 
« Les paramètres de sécurité pour élever des cochons au top sont connus (sans risque). Dans nos élevages, les conditions sont comme elles sont. Je ne peux pas toutes les appliquer faute de place. J’agis sur ce que je peux : hygiène, lavage salle couloirs, désinfection. Par contre, par manque de place, le vide sanitaire n’est parfois que de 24 heures. »
« A l’entrée des salles, il y a des pédiluves renouvelés souvent », témoigne Ismaël André. De même « Changement de bottes et nouvelle côte en papier à l’entrée l’engraissement ».
L’observation est quotidienne « Au minimum une fois par jour si tout va bien, la plupart du temps deux fois et plus en conditions difficiles : s’il y a de la toux dans une salle, elle sera visitée en dernier pour éviter la transmission ».
Le moindre animal malade est mis à l’écart, quitte à ce que la sortie soit définitive.
En nurserie l’allotement des porcs est réalisé en fonction du poids et du rang de portée. Les cases sont constituées à la sortie de la nurserie. Il n’y a plus de mélanges des porcs ensuite et jamais plus de 26-27 porcs par case, ; car au delà les performances sont dégradées », estime l'éleveur.
Avec 4,2 porcs par place et par an, l’éleveur avait peu de possibilité. J’étais « condamné à faire de la croissance », témoigne Ismaël André dont l’élevage à Mantallot (Côtes d’Armor) est situé en Zes. Dans ces conditions, les durées d’engraissement ne pouvaient excéder 85 jours.


"Pour l'instant je ne sexe pas, c'est peut-être aussi une solution pour améliorer le classement", note Ismael André, "mais il faut aussi avoir la place". (© Web-agri)

140 truies NE
2 UTH (Ismaël et Ghislaine André
conduite en 7 bandes avec sevrage 28J
TMP 58 (56,5 pour les mâles, 59,3 pour les femelles)

A l’engraissement, avec des porcs nourris à volonté, la consommation journalière est élevée mais l’indice de consommation est bon. La croissance se situe à 900g/j.

Du cochon moins gourmand 

Dès l’entrée en engraissement, les porcs sont nourris à volonté avec un aliment finition. « Un peu sous la moyenne, je l’ai choisi en raison du coût aliment et j’espère aussi qu’avec un aliment un peu moins performant, les porcs poussent un peu moins et que cela améliore le classement », témoigne Ismaël
De même, l’éleveur a changé récemment de verrat. Le verrat Neckar est entré dans l’élevage, « pour mettre en place du cochon moins gourmand »  L’idée c’est encore d’améliorer le Tmp et de diminuer le coût alimentaire.
Enfin, depuis Août, une bande est engraissée à l’extérieur. Ismaël André peut « rationner » les porcs sur place. «J’accepte une durée d’engraissement de 5 à 10 jours de plus », indique Ismaël André qui se fixe pour objectif de ne pas descendre sous 850g/j. « J’espère améliorer ainsi la qualité de carcasse de mes porcs ».

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...