La gigantesque peluche, au ventre rond estampillé "W", comme Wonderpoule, fait partie d'une animation de l'association Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF), dont le but est de "faire découvrir comment lire dans les oeufs" et "informer sur les conditions de vie des poules élevées en barbarie". "80% des oeufs que nous mangeons sont produits par des poules élevées dans des cages d'une superficie équivalente à celle d'une feuille de papier A4. Les animaux souffrent, deviennent agressifs, souvent cannibales", a déclaré à l'AFP Johanne Mielcarek, porte-parole de la PMAF. "Pour les empêcher de se manger, beaucoup sont élevés avec un minimum de lumière. Les poules souffrent alors d'ostéoporose. Leurs pattes se cassent. 30% d'entre elles meurent au bout d'un an", a-t-elle poursuivi.
L'opération de l'association ne vise toutefois pas à "culpabiliser les gens", mais à les "informer", pour leur permettre d'identifier l'origine des oeufs qu'ils achètent et limiter ainsi la souffrance des oiseaux, selon la militante. Par souci de traçabilité, un code-barre est apposé sur chaque oeuf, dont le premier chiffre renseigne sur les conditions de vie de la poule qui l'a pondu. Si ce chiffre est "3", cela signifie que l'animal vivait en cage de batterie, indique le PMAF.
L'association s'oppose aussi aux producteurs avicoles qui demandent une prolongation de l'utilisation de ces cages qui seront interdites en 2012, en application d'un décret européen pris en 1999, a affirmé Mme Mielcarek. D'après la porte-parole du PMAF, la Suisse a interdit cette technique d'élevage en 1992. D'autres pays comme l'Allemagne, l'Autriche ou la Grande-Bretagne sont bien en avance sur la France sur le sujet, a-t-elle observé. La Wonderpoule picorera jeudi à Dijon, puis le 14 novembre à Strasbourg et le 15 à Colmar (Haut-Rhin). Elle fera un tour de France en 2008.
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