Une caisse de sécurisation

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En région centre, Biocentre a mis en place une caisse de sécurisation afin d’inciter l’engraissement des bovins et approvisionner la filière demandeuse en limitant les risques pour les producteurs.

Depuis juillet 2007, les éleveurs allaitants de la régjon centre peuvent contractualiser des conventions afin de sécuriser leurs revenus et consolider la filière bio régionale. Trois contrats ont été réalisés ce jour sur les 60 éleveurs de la régions. Le projet s’est basé sur la concrétisation d’une trentaine de dossiers.
« Cette caisse de sécurisation intervient dans le cadre de Cap Filière bovin viande 2007/2010, une politique de soutien du conseil régional au sein de contrat de plan état région », explique Jean-François Vincent, éleveur ovin et porcin en bio depuis 1986 à la Scea La Chaume au chat à Marçais (18). Responsable de la commission élevage de Bio Centre, il a participé à l’élaboration de cette proposition, un travail qui s’est déroulé l’année précédente pour répondre à un double objectif. « D’une part, nous souhaitions sécuriser les revenus des éleveurs allaitants bio. Nous avons subi ces dernières années les aléas du marché, avec des périodes d’embelli auxquelles se sont succédées des périodes de stagnation.

Atténuer les aléas du marché

En 2001, nous avons connu une période favorable, tout s’était tassé quelques mois après tout s’était tassé et nous avons des éleveurs qui ont arrêté alors que nous essayons de faire de l’agriculture bio une activité pérenne. Nous voulions trouver une solution pour que les producteurs ne soient plus les facteurs d’ajustement des filières. D’autre part, cette caisse répond à l’objectif de la filière d’atténuer les aléas du marché. Quand la production manque comme en ce moment, des magasins qui avaient ouvert en bio et commencé à commercialisé de la viande peuvent arrêter faute d’approvisionnement suffisant.
Depuis 2005, nous assistons à une remontée progressive de la demande bio qui ne trouve pas à être satisfaite. En élevage allaitant en particulier où en plus des années de conversion viennent s’ajouter la lourdeur des cycles d’élevage.»
Si le conseil régional a commencé avec les bovins viande, une réflexion se poursuit aujourd’hui sur la production porcine et de viande blanche. « S’il se fait quelque chose en ovins, cela se limitera à une caisse exclusivement dans une optique de production de printemps. En revanche la problématique en production porcine est proche de la situation bovine », souligne Jean-François Vincent. « Il y a une vraie demande que la production biologique ne parvient pas à satisfaire. Il y a une vraie gageure à développer cette production et il y a la place pour l’installation d’une dizaine de nouveaux producteurs porcins en bio sur la région. Si en bovins, c’est le producteur qui prend le risque commercial, en filière porcine, c’est davantage l’abattoir qui prend ce risque. Aussi, nous réfléchissons à une caisse avec les OP qui en revanche s’engagerait à payer le producteur sur un prix garanti. J’espère que ce projet aboutira en 2008. »

Retrouvez les détails techniques de la caisse de sécurisation en cliquant ici

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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