"Il faut rester prudent. L'Union européenne n'a plus de concession à faire; elle en a fait beaucoup", déclare-t-il dans un entretien au quotidien économique. Au point mort depuis des mois, le cycle de négociations de Doha à l'OMC, lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, a repris des couleurs fin septembre, après le ralliement des Etats-Unis à un projet de règlement du dossier agricole. Mais "je ne sens pas la réciprocité que nous attendons non seulement de la part des Américains mais aussi des grands pays émergents", affirme le ministre français.
Evoquant la Politique agricole commune européenne (Pac), qui doit faire l'objet d'un "bilan de santé" de la Commission européenne en novembre, M. Barnier affirme qu'il faut "maintenir des aides pour rémunérer le travail que font les agriculteurs au profit de la société". "La Commission voudrait accentuer le cofinancement conditionné au respect des règles agroenvironnementales, celui du développement rural", explique-t-il. "Mais, si l'objectif est de renationaliser et de tout cofinancer, c'est non, car cela signifierait qu'on détricote la première politique économique européenne au moment même où il faudrait la réformer, la consolider", poursuit l'ex-commissaire européen.
Enfin, concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM) en France, le ministre confirme que "la question des autorisations de mise en culture n'est pas tranchée".
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?