Deux laiteries qui s'approvisionnent auprès des producteurs de la région avaient signalé aux autorités fin juillet, puis cette semaine, des taux de dioxine anormalement élevés dans le lait collecté auprès d'une centaine d'exploitations situées dans une petite zone à cheval sur la Loire-Atlantique, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan, à proximité de Redon. Les tests déjà effectués dans une partie de ces exploitations ont montré des taux de contamination très variables, atteignant parfois jusqu'à dix fois la norme européenne pour les produits alimentaires (3 picogrammes par gramme), selon la préfecture. Deux autres laiteries collectant du lait dans cette zone ont entrepris des analyses dont les résultats devraient être connus prochainement.
Le nombre d'exploitations touchées par cette pollution d'origine inexpliquée devrait s'accroître dans les prochains jours, les autorités attendant encore les résultats de tests effectués chez plusieurs exploitants. Les services vétérinaires qui tentent de découvrir l'origine de la pollution ont notamment orienté leurs investigations vers l'alimentation des vaches, ce qui a permis de découvrir des taux de dioxine importants sur certains ensilages de maïs. Toutefois, l'hypothèse d'une contamination par le maïs "doit être approfondie" et ne reste qu'une "piste parmi d'autres", a indiqué le secrétaire général de le préfecture Fabien Sudry. La zone touchée est en effet située au coeur d'une région rurale éloignée de toute usine, et notamment de tout incinérateur, susceptible d'être à l'origine d'une pollution atmosphérique du fourrage, relèvent les autorités. Tous les laits contaminés ont été retirés du circuit de transformation.
Régulièrement analysés, les produits commercialisés par les laiteries avant la découverte de cette dioxine répondaient à toutes les normes sanitaires, et cette pollution n'a donc eu "aucune incidence sur la santé des consommateurs", selon les autorités.
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