"Les autorités britanniques n'ont pas indiqué qu'elles avaient l'intention de vacciner", a déclaré Philip Tod, porte-parole de la Commission spécialisée dans les questions sanitaires. Tout pays membre de l'Union européenne, où apparaît un premier foyer du virus de la fièvre aphteuse, est obligé de faire des préparatifs en vue de la vaccination éventuelle de milliers d'animaux. Les autorités britanniques ont donc commandé 300.000 vaccins à Merial Animal Health, l'un des quatre laboratoires autorisés par l'Union européenne à manipuler le virus aphteux vivant pour la production de vaccins. Paradoxalement, ce sont les travaux de ce laboratoire qui pourraient être à l'origine de l'apparition du virus hautement contagieux dans les deux fermes anglaises environnantes.
C'est seulement après la découverte d'un deuxième foyer de la maladie qu'un Etat membre peut demander l'autorisation à la Commission européenne de procéder à des vaccinations d'urgence. Il s'agit d'une "option" sans impératif dans le temps, a précisé M. Tod. La présence d'un deuxième foyer de fièvre aphteuse a été confirmée à proximité du site du premier foyer de la maladie situé dans le Surrey (sud-est de l'Angleterre).
La Commission européenne n'a "pas d'opinion" à ce stade sur l'utilité de vaccinations d'urgence en Grande-Bretagne, a-t-il précisé, en rappelant que cette méthode avait "du pour et du contre". Un animal vacciné ne peut être exporté vers un autre Etat membre de l'Union européenne. En effet un animal sain vacciné peut tout de même transmettre la maladie. La vaccination préventive de cheptels entiers, en dehors d'une épidémie, a donc été interdite dans l'Union européenne depuis quinze ans.
La Grande-Bretagne avait renoncé aux "vaccinations d'urgence" lors de la crise majeure de 2001. Il semble peu probable qu'elle prenne une décision dans ce sens, alors que les deux foyers découverts dans le sud-est de l'Angleterre se trouvent dans un rayon très proche et que le nombe de cas s'avère pour l'instant limité, jugeaient mardi des experts.
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