Entre quinze et vingt personnes se sont rassemblées à Lussas, près de Privas, où un huissier avait été mandaté pour déposer des scellés sur les ruches appartenant à deux apiculteurs. Selon le président du syndicat des apiculteurs professionnels de Drôme-Ardèche, Jean-Daniel Granade, qui se base sur des analyses faites par l'association environnementale Greenpeace, une parcelle de maïs transgénique se trouve à proximité de ces ruches.
"On a scellé les trappes à pollen, ce qui permet quand même aux abeilles d'entrer et sortir, et on effectuera deux prélèvements du pollen récolté, l'un vendredi et l'autre à la fin de la floraison du maïs", a expliqué M. Granade à l'AFP. Ces prélèvements seront ensuite envoyés à deux laboratoires. Si les résultats s'avèraient problématiques, les apiculteurs pourraient donner des suites judiciaires à leur action. "Il s'agit d'une action pacifiste, on fait ça pour la recherche", a ajouté M. Granade, en précisant que les apiculteurs demandaient un moratoire sur les OGM.
Plusieurs centaines de militants anti-OGM représentant divers collectifs ont manifesté samedi et dimanche dans différentes villes de France pour réclamer la mise en place d'un moratoire sur les OGM. Les cultures de maïs OGM représentent plus de 20.000 ha en France, dont 19.000 dans le Sud-Ouest et 15.000 pour la seule région Midi-Pyrénées.
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