Le gouvernement brésilien a assuré mardi que la viande bovine exportée vers l'Union européenne respectait toutes les normes sanitaires, attribuant à des "problèmes de marché" la demande d'embargo des producteurs irlandais.
"Les seuls qui voient des problèmes sont les producteurs d'Irlande qui ne parviennent pas à relever la concurrence de la viande bovine brésilienne", a déclaré mardi lors d'une conférence de presse le ministre de l'Agriculture Reinhold Stephanes. Il a indiqué que le Brésil allait accueillir d'ici la fin de l'année une mission européenne chargée d'inspecter les installations de traitement de la viande. Le ministre a questionné le sérieux de l'étude sur laquelle serait basée la demande d'embargo. "Personne ne peut pénétrer dans les entrepôts frigorifiques sans autorisation ni prendre de photos sans préciser ses intentions", a déclaré M. Stephanes.
Le ministre répondait à une proposition de la Commission agricole du Parlement européen qui a demandé à la Commission européenne d'imposer "une embargo total et immédiat" sur la viande brésilienne au prétexte qu'elle ne respecterait pas les règles phytosanitaires. "Toute la viande qui sera exportée sera soumise à la fin de l'année à la traçabilité, avec des informations sur l'alimentation, les vaccins et les déplacements du bétail", a indiqué le ministre de l'Agriculture. Avant ce délai quelque 50 millions de têtes de bétail entreront dans ce système de traçabilité et pourront recevoir la certification suggérée par l'Union européenne.
Le gouvernement brésilien a adopté des mesures pour se conformer aux recommandations européennes pour lutter contre les maladies du bétail et actualiser les lois contre la fièvre aphteuse. Le Brésil exerce un contrôle plus strict sur les déplacements de troupeaux entre les zones libres de fièvre aphteuse et les autres et accordera des certificats non falsifiables. "Ceux qui ne participeront pas à ce programme de traçabilité ne pourront pas exporter", a-t-il dit. Les exportations de viande bovine du Brésil ont augmenté de 31% à 2,2 milliards de dollars au premier semestre, pour un volume en hausse de 26,69% à 1,36 million de tonnes.
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