En 2006, le Professeur Chiofalo a étudié les effets de la levure vivante Levucell SC (Lallemand) sur les qualités fromagères du lait de brebis, plus particulièrement l’aptitude à la transformation fromagère du lait. L’essai, pratiqué entre mars et juin 2006, a porté sur 82 brebis laitières (race locale, Valle del Belice), âgées de trois ans.
« L’essai a eu lieu deux mois après la mise-bas, qui a généralement lieu en septembre-octobre en Sicile, au meilleur de la période de production laitière », commente Vincenzo Chiofalo professeur de nutrition animale à la faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Messine, en Sicile, « sur une longue durée (70 jours + 15 jours d’adaptation) ».
|
L’essai La ration se composait de 0,5 Kg/jour de concentré et six heures par jour de pâturage (vesce essentiellement). L’exploitation est conduite selon les critères de l’agriculture biologique. Toutes les deux semaines étaient enregistrées production et composition du lait ainsi que note d’état corporel des brebis et les paramètres technologiques du lait (aptitude à la transformation fromagère du lait). Résultats :
|
Augmentation significative de la production
« Parmi les résultats obtenus, il est important de noter l’augmentation significative de la production de lait et l’amélioration du taux butyreux », souligne Vincenzo Chiofalo qui attribue ces effets sur la production laitière au métabolisme de la levure vivante dans le rumen, qui augmente l’efficacité alimentaire.
Dans le même temps, aucun effet négatif sur l’aptitude à la transformation du lait n’a été observé. « On a une diminution significative du temps de coagulation et un meilleur raffermissement du caillé. Ceci est très important pour les éleveurs, qui connaissent bien les processus de coagulation. Nous considérons l’aptitude à la coagulation comme un critère fondamental. »
Dans cette situation d’élevage, « le principal bénéfice pour l’éleveur est le fait de pouvoir produire plus de lait sans modifier la qualité du fromage », indique le professeur qui précise : « Un autre aspect est lié à la synthèse des protéines. A cause de l’importance des pâturages dans l’alimentation, l’azote protéique et par conséquent l’urée dans le lait sont élevés dans nos élevage, et là l’effet de la levure est évident ».

82 brebis laitières de la race locale, Valle del Belice, ont participé à cet essai (© DR)

Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?