 « Pour l’instant le robot ne permet pas un gain de temps », Benoît Daveaux (© Web-agri) |
« Pour l’instant notre objectif c’est de se libérer », témoigne Benoît Davaux, agriculteur à Milly-sur-Thérain (60). L’éleveur a regroupé son troupeau avec celui de l’institut Lasalle de Beauvais en Janvier 2007. La principale motivation est de se libérer des contraintes journalières, mais c’est aussi de réaliser des travaux de mise aux normes « Nous sommes au centre du village avec la rivière qui longe la ferme, la mise aux normes aurait été compliquée », souligne Benoît Davaux. Le robot de traite répond au même objectif. «Le robot ne permet pas de gagner du temps, nous nous organisons différemment, c’est un système plus souple », apprécie Benoît Davaux.
Méthode "douce" ou "brutale"
Le changement d’environnement a été une période stressante pour les animaux et pour l’éleveur. « La mise en route a été brutale », témoigne Benoît Davaux qui ne pouvait pas habituer doucement les animaux à passer dans le robot du fait de l’éloignement de l’anci
 Les vaches se sont plutôt bien adaptées. (© Web-agri) |
enne salle de traite. Il a donc fallu passer les vaches par petits lots « c’était très physique, (…) pour huit vaches on y passait la journée et le lendemain ça ne veut pas dire qu’elles passeront », explique l'éleveur.
Mais le résultat est là, en deux mois le robot faisait partie de l’environnement familier des 40 vaches. Le troupeau de l’institut a pu bénéficier d’une acclimatation progressive à la nouvelle installation. Les vaches ont eu accès au bâtiment en poursuivant la traite en salle. Durant un mois et demi les animaux ont été habitués au robot, sans traite au début puis avec. Lorsque Benoît Davaux fait le bilan entre les deux méthodes il note : « La mise en route brutale n’est pas mal, au bout de 3 mois d’utilisation 4 vaches (de la méthode douce) ne passent toujours pas correctement. »
Qualité et quantité au rendez-vous
Avec 8 vaches traites à l’heure, l’installation d’un robot nécessite quelques adaptations constate l’éleveur : « Pour 700.000 l, le robot est à fond, il faudra étaler les vêlages pour l’optimiser ». Les chiffres quand à eux témoignent de la performance de l’outil, constate Benoît Davaux. « En cellules je suis à 140.000, c’est mieux qu’avant, nous n’avons pas de souci de germes mais il faudra faire attention aux butyriques cet été » indique l’éleveur. Il ajoute : « nous sommes à 2,6 traites par jour, nous n’aurons pas forcément plus de lait à 75 vaches qu’à 70 ».
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