Motiver pour progresser...

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La motivation d’un salarié est le premier facteur de son efficacité donc de sa rentabilité. Si la rémunération constitue un incontestable facteur d’influence, elle n’en constitue pas le seul levier. La motivation ne se décrète pas elle s’entretient au quotidien. Les conseils de Cogedis.


Les missions confiées au salarié doivent être détaillées. De même il faut établir clairement le lien entre les efforts produits et la rémunération perçue. (© Web-agri)
 « J’ai l’impression que mon salarié est en train de tomber dans la routine. Il fait son travail sérieusement, rien à redire de ce côté là mais il ne fait pas le « plus » qui fait la différence au bout du compte. Comment faire pour le remotiver ?».

1. Montrez ce que vous attendez de lui
Pour avancer, il faut que le but à atteindre soit clairement identifié. Dans le brouillard, tout le monde ralentit. Vous gagnerez à rendre visible votre stratégie et les objectifs qui en découlent. Si l’analyse des opportunités et des menaces relève bien sur des seules décisions du dirigeant, votre salarié peut apporter sa pierre à l’édifice sous l’angle des atouts et des handicaps. Interrogez le également sur la manière d’améliorer les choses. Plus vous l’associez à cette réflexion, plus vous aurez de chance d’éveiller son écoute et son attention. Vous serez peut être le premier surpris des informations et des suggestions que vous pourrez recueillir.

 Chaque personne est unique, et en matière de motivation rien n'est jamais définitivement acquis.
Mais c’est le patron  qui donne le ton : c’est à lui que revient l’animation de l’équipe. L’entraîneur n’est pas sur le terrain mais c’est lui qui fait gagner l’équipe quels que soient les talents individuels…

Dès lors que vos objectifs sont définis, vous veillerez à les exposer de manière la plus claire possible en expliquant les éléments qui la justifient et les actions que vous entendez conduire. Rappelez vous qu’un objectif ne peut être source de motivation que s’il est mesurable, atteignable, comporter une échéance et être aussi ambitieux. La mission que vous lui confiez et les actions qui relèvent de son domaine d’intervention devront être particulièrement détaillées, argumentées et surtout acceptées.

2. Renforcer les compétences
L’impression qu’on ne saura pas répondre aux demandes de l’employeur soit par manque de connaissance ou simplement parce qu’on ne voit pas comment y arriver est source de stress et de démotivation. Si vous confiez une nouvelle tâche à votre salarié, vous devez tout d’abord vous assurer qu’il sera capable de la réaliser. C’est également à vous qu’appartient de mettre en place le dispositif d’apprentissage et l’accompagnement qu’il impose. Plus sa compétence augmente, plus votre salarié capitalise d’expériences positives et plus sa confiance en lui (et donc en vous) se renforce. Votre rôle est d’accompagner et stimuler votre salarié pour l’aider à progresser.

3. Favoriser l’initiative
Pour favoriser la motivation et rompre avec la monotonie, le salarié doit pouvoir disposer d’un périmètre d’initiative. L’idée n’est pas de laisser faire chacun à sa manière, mais de veiller à ce que votre salarié puisse mettre en place seul, des solutions d’amélioration de son efficacité ou de résolutions de problèmes. Vous gagnerez à favoriser l’initiative plutôt qu’à la décourager. Motiver c’est avant tout donner envie d’agir.

4. Valoriser les progrès
La reconnaissance des efforts accomplis n’est pas implicite : s’il y a amélioration aussi minime soit elle, vous gagnerez à souligner les efforts accomplis et montrez que vous êtes satisfait. Un salarié qui se sent apprécié est toujours plus motivé donc plus efficace. Même si notre culture nous pousse toujours à relever ce qui va mal et à considérer que ce qui fonctionne est normal, il faut forcer la nature. On entend souvent des salariés qui disent « qu’on fasse bien ou mal, le patron n’est jamais content… ». Cette phrase traduit  la démotivation et la résignation. On ne doit pas l’entendre dans votre élevage ! Féliciter sincèrement quand les objectifs sont atteints ça ne coûte pas cher et ça peut rapporter gros.

5. Adapter le mode de rémunération
« Tout effort mérite salaire » dit le dicton. Pourtant, la rémunération est un facteur qui n’influence pas autant qu’on le croit la motivation. En réalité, tout dépend de la manière dont l’employeur l’organise. En effet, une augmentation de la rémunération en valeur absolue impacte peu dans la durée, le soufflé retombe très vite…Ce qui fonctionne mieux, c’est que votre salarié puisse établir clairement le lien entre les efforts qu’il produits et la rémunération qu’il perçoit. Par exemple, une prime mensuelle indexée sur des résultats techniques clairement identifiés aura plus d’effet sur la motivation et donc sur les performances qu’une prime annuelle. 

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