Au rang du 10ème poste de charge sur 11, le pôle vétérinaire (produits et honoraires) représente 3% du coût de production du litre de lait. Mais leur place est confortée par les éleveurs en termes d’enjeux stratégiques, qui attendent de leur partenaire une relation plus impliquée dans le conseil.
Pour l’instant, les urgences restent le service apporté par le vétérinaire reconnu comme tel par les éleveurs. Pourtant, leurs attentes vont aujourd’hui bien au-delà. Les éleveurs souhaitent voir évoluer leur relation avec leur vétérinaire vers le développement d’un partenariat « gagnant gagnant ». Ces attentes ont été formulées et recueillies par le laboratoire Merial lors d’une enquête qualitative réalisée auprès d’éleveurs laitiers et allaitants installés depuis plus de cinq ans. Les résultats ont été présentés le 23 mai dernier par Nathalie Violy au congrès de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (Sngtv) *. « Les éleveurs ont une perception très positive du fonctionnement de leur clinique vétérinaire, disponibilité, adaptabilité sont clairement reconnues et appréciées. Le vétérinaire est perçu comme le garant de la santé de l’élevage et les éleveurs sont bien conscients qu’ils sont très dépendants de la présence des vétérinaires dans les campagnes », présente Nathalie Violy.
A égalité avec les charges d'eau et d'électricité
Ce constat a été confirmé par une présentation de Guy Lemercier, directeur marketing et communication de Cogedis. Relatant les résultats d’une étude de marché réalisée l’an passé par Cogedis, il rapporte que les vétérinaires font partie des partenaires dont les producteurs de lait ne peuvent pas se passer aujourd'hui et n'envisagent pas de se passer demain, même avec les évolutions attendues dans le secteur laitier. « Si le poste vétérinaire (achats de produits vétérinaires et honoraires) ne représente que 3% du coût de production moyen du litre de lait, à égalité avec les charges d’eau et d’électricité, le rôle du vétérinaire est prioritaire en terme d’enjeux stratégiques. Du dire des éleveurs, « les vétérinaires seront là demain à nos côtés parce qu’ils sont garants de la santé de notre troupeau. »
Cela dit, les éleveurs ont des attentes qui vont vers « une meilleure gestion en amont, anticipation, prévention et concertation sur des programmes préventifs», ajoute Nathalie Violy. « Les éleveurs enquêtés souhaitent voir les vétérinaires plus impliqués dans leur élevage, investissant un rôle de conseilleur, et qui soit intégré au suivi économique de l’élevage. » Parmi les points plus sujets à critiques reviennent essentiellement le manque de clarté et d’objectivité de la tarification des produits et des services. Le besoin est clairement formulé de disposer d’une échelle de grandeur, même adaptable, des interventions et des services. Aujourd’hui comme demain les appels d’urgence diminuent dans les cliniques vétérinaires, il leur est finalement demandé de relever le défi de se positionner comme conseilleur et apporteur de service.
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